• Hommage au Lieutenant Thomas Meehan. 1st/Lt, 2e Bn/Easy Cie/506e PIR 101st Airborne Division

     

    Thomas Meehan est né le 8 juillet 1921 à Philadelphie en Pennsylvanie. Après avoir passé une année  en classe secondaire, il arrête,  ayant la passion de la peinture, il s'oriente vers l'Université des Arts de Philadelphie pour entamer une carrière d'artiste commercial, mais l'entrée en guerre des Etats-Unis bouleverse ses projets.

     

    Il s'enrôle dans l'armée le 1er avril 1941, Dans le bureau de recrutement de sa ville natale. Excellent cavalier il sert  tout d' abord  dans une unité montée, mais s'engage dans les parachutistes et intègre la compagnie B (Baker) de la 101e division. 

     

    Thomas Meehan est ensuite devenu commandant de la compagnie E (Easy ) du 506e Parachute Régiment Infanterie , six mois avant le Jour J,  succédant au capitaine Herbert Sobel qui prend le commandement d'un centre de formation pour des hommes non-combattant ayant besoin d'une formation de parachutiste.

     

    Le 5 juin 1944, à la fin de la Journée le lieutenant Meehan et 16 parachutistes embarquent sur la base d' Upottery dans Le Dorset à bord du C -47 n ° 66 du 439e TCG à destination de la Normandie . Vers 1h du matin peu avant le saut l’appareil est  touché par la Flak allemande aux environs de Sainte Mère Eglise, avec un moteur en flammes, l'équipage  ne parvient pas à stabiliser et l’avion s'écrase dans un champ en bordure de la RN 13, sur la commune de Beuzeville au Plain. Il n'y aucun survivant dans Le crash, l’épave brûlera pendant près de trois jours. Les cendres des  corps seront transférées aux Etats- Unis en 1952 et inhumées dans une tombe collective au cimetière  national de Jefferson Barracks situé au sud de  Saint-Louis dans l’état du Missouri. Depuis juin 2000 une stèle renfermant des débris du C- 47 a été  érigée  tout près de l’endroit du crash.

     

     

     

      

      

    L’épave calcinée du C -47 n ° 66, photo prise par le caporal  Forrest Guth membre de la Cie E, 2eBn/506e PIR/101e Airborne . Quand il prit la photo il ignorait encore qu'il s'agissait de l'appareil qui transportait les membres du commandement de la Easy Cie.

       

     

      

      

      

     

     

      

      

      

    Monument à l'endroit où eu lieu l'accident.


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  • 101e division aéroportée

    La 101e division aéroportée US — en anglais 101st Airborne Division (Air Assault) — est une division de l'armée des États-Unis d'Amérique entrainée principalement pour l'assaut héliporté.

    Pour des raisons historiques, elle conserve le terme "parachutiste" mais la division ne conduit plus d'opérations parachutistes. Ce type d'opération est maintenant réservé à la 82e division aéroportée. Elle est d'ailleurs réorganisée depuis 2006 en quatre brigades de combat et c'est la seule division de l'armée des États-Unis d'Amérique à posséder deux brigades d'aviation.

    La 101e, surnommée les "aigles hurlants" (Screaming Eagles, d'après l'image figurant sur l'insigne de la division), s'est distinguée au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors du débarquement en Normandie en juin 1944, elle participa ensuite à l'opération Market Garden et à la bataille des Ardennes. Elle a participé 7 ans à la guerre du Viêt Nam, à la première guerre du Golfe en 1991 et à la guerre d'Irak en 2003.

    À l'origine de cette unité, la 101e division américaine, qui avait été créée pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agissait alors d'une unité de mobilisation. Après-guerre, elle devint une division de la Garde nationale des États-Unis. Le 16 août 1942, elle devient une unité aéroportée.

     

    Insigne d'épaule de la 101e division aéroportée américaine 

      

    Vue d'ensemble et détail des insignes de la tenue d'hiver de service d'un Technicianth 4th grade, du 326th Engineer Batallion de la 101th Airborne Division. 

    1) Garrison cap, avec liseré rouge et blanc, couleur du génie. Comme pour tous les hommes de rang portant le grade sur la manche, le badge des troupes aéroportées se porte à gauche.

    2) Vareuse de serge" Caot Wool Serge" du modèle adoptée en 1942. 

    3) Disques de revers de col (Collar disks) à droite avec le monogramme US, agauche le petit château du génie. 

    4) "Honourable discharge emblem" remis lors de la démobilisation aux personnels ayant servis avec honneur et dévouement pendant leur temps sous les drapeaux. 

    5) Brevet de parachutiste brodé sur fond de tissu vert. Cette place est généralement occupée par le brevet  en argent, celui de ce soldat serait-il resté dans le sac à main d'une jeune française ?

      

      

      

     Capitaine de la 82e Airborne Division vêtu de la " Class A dress". Il porte la vareuse en gabardine de laine et le pantalon rose saumon de même tissu. Son calot  est également de la même couleur " Pink" ( non réglementaire pour cette coiffure) avec le liseré noir et or des officiers. Malgré l'exemple qu'il doit montrer il a conservé ses bottes de saut, ce qui est interdit par le règlement, mais qui permet aux paras de se démarquer des autres formations américaines.  Toutes les décorations sont portées. 

    1)  Barrettes argentées de grade. 

    2)  Insignes du modèle général des troupes.

    3)  Attributs de col modèle officier, en haut le monogramme US, en bas les fusils croisés de l'infanterie.

    4)  Barette bleue de la "Presendential Unit Citation", distinction qui récompense une unité complète pour sa conduite exemplaire au feu ( le 505e P.I.R. a obtenu  cet insigne pour son action à Sainte-Mère-Eglise du 6 au 9 juin).

    5)  Brevet de parachutiste.

    6)  "Combat infantryman badge" rectangle bleu clair avec un fusil à silex entouré de palmes. Cet insigne récompense que les officiers et les hommes de troupes qui ont fait preuve de leur valeur et de leur compétence en première ligne. Parmi toutes les distinctions remises aux soldats,  ce badge est le seul auquel ils accordent une certaine  valeur, car il permet de distinguer les vrais combattants des "planqués". Son attribution est limité aux unités d'infanterie. Une fois de plus cet officier n'est pas en règle, car ce badge ne se porte pas avec le brevet parachutiste.

    7)  Ruban de médailles.

    8)  " Overseas services stripes", brodées en jaune ou en canetille dorée; chacune indique six mois de service  outre-mer.

     

    Soldat de la 82ème AIRBORNE vient de décroher sa S.O.A et la tient à la main prêt à la fixer au cable au plafond du C-47 Dakota. Il a fixé sur sa jambe gauche le sac noir contenant le masque à gaz.


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  • Composition de la Easy compagny

    Noms de certains des hommes de la Easy company:

     

    • Major Richard "Dick" Winters. 3ème Cmd de la Easy (le jour J, alors 1er Lt).
    • Capt. Lewis "Nix" Nixon. (au commandement du bataillon).
    • Capt. Herbert Sobel. 1er Cmd de la Easy (à Toccoa).
    • Capt. Ronald Speirs. 6ème et dernier Cmd de la Easy.
    • 1er Lt. Thomas Meehan. 2ème Cmd de la Easy (porté disparu le Jour-J).
    • 1er Lt. Frederick T. Heyligher. 4ème Cmd de la Easy (blessé grièvement et accidentellement par une sentinelle américaine).
    • 1er Lt. Norman Dike. 5ème Cmd de la Easy.
    • 1er Lt. Lynn D. "Buck" Compton
    • 1er Lt. Harry F. Welsh.
    • 1er Lt. Robert L. Mathews. (tué le Jour-J)
    • 2nd Lt. Carwood C. "Lip" Lipton.
    • 2nd Lt. Thomas Peacock.
    • 2nd Lt. Jack Foley.
    • 2nd Lt. Edward Shames.
    • 2nd Lt. "Aspirant" Henry Jones.
    • 1er Sgt. William S. Evans. (porté disparu le Jour-J)
    • Sgt. John W. Martin.
    • Sgt. Denver "Bull" Randleman.
    • Sgt. Wayne A. Sisk.
    • Sgt. Myron "Mike" Ranney.
    • Sgt. Darrel C. "Shifty" Powers.
    • Sgt. George Luz. (Radio)
    • Sgt. Terence "Salty" Harris.
    • Sgt. Frank Perconte.
    • Sgt. Joseph D. Toye.
    • Sgt. Warren H. "Skip" Muck. (mort à Bastogne)
    • Sgt. Donald G. "Don" Malarkey.
    • Sgt. William B. "Wild Bill" Guarnere.
    • Sgt. Carl N. Riggs. (mort le Jour-J)
    • Sgt. Floyd Talbert.
    • Sgt. Benjamin J. Stoney. (mort le Jour-J)
    • Sgt. Charles "Chuck" Grant.
    • Sgt. Richard E. Owen. (mort le Jour-J)
    • Sgt. "Pat" Christenson.
    • Sgt. Robert F. Mann.
    • Sgt. Elmer L. Murray Jr. (mort le Jour-J)
    • Sgt. Murray B. Roberts. (mort le Jour-J)
    • Sgt. Alton More.
    • Cpl. William Dukeman. (mort en Hollande)
    • Cpl. Herman F. Collins. (mort le Jour-J)
    • Cpl. Donald B. Hoobler. (mort accidentellement à Bastogne)
    • Cpl. Earl "One Lung" McLung.
    • Cpl. Francis "Frank" Mellet. (tué par le tireur d'élite de Foy)
    • Cpl. Robert E. "Popeye" Wynn.
    • Cpl. Walter "Smoky" Gordon.
    • Cpl. Alex M. Penkala. (mort à Bastogne)
    • Cpl. Joseph D. Liebgott.
    • Cpl. Eugene "Doc" Roe.
    • Cpl. Jerry A. Wentzel. (mort le Jour-J)
    • Cpl. Gordon F. Carson.
    • Cpl. Ralph H. Wimer. (mort le Jour-J)
    • Pfc. John Janovek. (mort dans un accident de jeep)
    • Pfc. Bradford C. Freeman
    • Pfc. Walter Hendrix.
    • Pfc. Gerald L. Flurrie.
    • Pfc. Edward Mauser.
    • Pfc. James A. McMahon.
    • Pfc. Siles E. Harrelson.
    • Pfc. Walter F. Eggert.
    • Pfc. Garland Smith.
    • Pfc. George H. Smith.
    • Pvt. George L. Elliott. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Roy W. Cobb.
    • Pvt. Kenneth J. Webb. (Tué par le tireur d'élite de Foy)
    • Pvt. Eugene Jackson. (Tué à Haguenau)
    • Pvt. Joseph M. Jordan. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Edward J. Tipper.
    • Pvt. John McGrath. (radio)
    • Pvt. Charles Rhinehardt. (radio)
    • Pvt. William T. McGonigal Jr. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Ralph Stafford. (radio)
    • Pvt. John Lynch.
    • Pvt. David R. Pierce.
    • Pvt. George Smith.
    • Pvt. Patrick O'Keefe.
    • Pvt. Lester "Leo" Hashey.
    • Pvt. Ralph Spina. (médecin)
    • Pvt. Harold D. Webb. (tué par le tireur d'élite de foy)
    • Pvt. Patrick H. Neil. (mort à Bastogne)
    • Pvt. John E. Shindell. (mort à Bastogne)
    • Pvt. David K. Webster.
    • Pvt. Carl F. McCauley.
    • Pvt. Gerald R. Snider. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Thomas F. Harrel.
    • Pvt. Joachim Melo.
    • Pvt. John John Sheeley.
    • Pvt. Ernest L. Oats. (mort le Jour-J)
    • Pvt. John D. Smith.
    • Pvt. William Garrard.
    • Pvt. Edward "Babe" Heffron.
    • Pvt. Thomas W. Warren. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Antonio Garcia.
    • Pvt. Cleveland Petty.
    • Pvt. Robert van Klinken. (mort à Nuenen)
    • Pvt. Allen Vest.
    • Pvt. Sergio G. Moya. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Carl C. Sawosko. (tué par le tireur d'élite de Foy)
    • Pvt. A.P. Herron. (tué par le tireur d'élite de Foy)
    • Pvt. John L. Eubanks.
    • Pvt. Albert Blithe. (décédé le 17/12/1967, non pas en 1948 des suites de sa blessure, c'est une erreur de la série de HBO)
    • Pvt. John N. Miller. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Forrest L. Guth.
    • Pvt. Elmer L. Telstad. (mort le Jour-J)
    • Pvt. Joseph Ramirez.
    • Pvt. James Miller. (mort à Nuenen)
    • Pvt. John T. Julian. (mort à Bastogne)
    • Pvt. Joseph Lesniewski.
    • Pvt. Leo Boyle.
    • Pvt. Harold G. Hayes. (mort à Bastogne)
    • Pvt. Richard J. Hughes. (mort à Bastogne)

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                Le régiment fut fondé à Camp Toccoa, Géorgie, États-Unis d’où il tient son surnom, "Currahees", d’après la montagne Currahee situé dans les limites du camp. On peut traduire ce nom d’origine Cherokee par "Stands Alone" (tout seul) qui devint plus tard le slogan de l’unité. Durant la Seconde Guerre mondiale, le seul commandant du régiment fut le colonel Robert Sink. Le régiment était quelque fois appelé "Five-Oh-Sink" en référence au nombre 506 prononcé "Five-Oh-Six" en anglais. Le 10 juin 1942, le 506e PIR fut intégrée à la 101e division aéroportée.

                    Le 506e PIR participa à trois batailles majeures de la guerre : la Bataille de Normandie, l’Opération Market Garden et la Ardennes. On reconnaît les hommes du 506ème Parachute Infantry Regiment à l'as de pique peint sur leurs casques.

      

    Le camp de Toccoa

      


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    Bataille de Normandie

                   Comme beaucoup d’unités, le 506e fut largement éparpillé durant la nuit de l’opération Albany. L’action la plus connue de l’unité est l’assaut du manoir de Brécourt. Le 506e participa aussi à la bataille de Carentan. Environ 2 000 hommes furent parachutés en France. 231 furent tués, 183 disparus ou prisonniers de guerre, 569 blessés.

    La bataille du manoir de Brécourt

            Suite à la disparition du commandant de la compagnie dans le crash du C-47 qui le transportait, le commandement de la Easy Company, 2nd Bataillon du 506e PIR de la 101e Aéroportée revient au 1er lieutenant Richard D. Winters. Après avoir pris contact avec les autres compagnies de son bataillon au hameau du Grand Chemin le matin du 6 juin, Winters fut envoyé au front. Avec pour instruction minimale «Il y a une batterie derrière cette haie. Occupez-vous en.» et aucun briefing, il se trouve avec pour mission de détruire une batterie d’artillerie allemande initialement repérée comme une batterie de quatre canons de 88 mm qui pilonnent Utah Beach et la chaussée no 2 qui doit permettre aux troupes de pénétrer dans les terres. Plusieurs autres unités ont tenté de prendre d'assaut la position ennemie plus tôt le matin, mais ont été repoussées.

             Après une mission de reconnaissance aux environs de 8h30, Winters réunit une équipe de treize hommes de sa propre compagnie mais aussi d’autres compagnies, des soldats parachutés au mauvais endroit et n’ayant pas encore rejoint leurs unités respectives. Sans plus d’information que la position approximative des canons (au sud du Grand Chemin) et sans idée de ce qui se trouvait au-delà de la batterie, l’équipe de Winters prend d’assaut le manoir de Brécourt, localisé à environ 5 km au sud-ouest d’Utah Beach et au nord du village de Sainte-Marie-du-Mont. Ils découvrent la batterie no 6 du 90e Régiment d’Artillerie allemand, constituée de quatre canons de 105 mm reliés par un réseau de tranchées et défendus par un peloton de soldats allemands.

             L’unité faisait vraisemblablement partie du 6e Régiment de Parachutistes et était équipée de mitrailleuses MG42(voir photo ci-contre), mais les détails sont à ce jour inconnus. Le 1er bataillon du 6e PIR allemand avait été déplacé de Carentan vers Sainte-Marie-du-Mont durant l’après-midi de la veille, mais était arrivé sur place pendant la nuit ; la 1re compagnie du 919e Régiment de Grenadiers (709e Division d’Infanterie) était postée à Sainte-Marie-du-Mont et responsable du périmètre. Des éléments du 1058e Régiment de Grenadiers (91e Division d’Infanterie) défendait tout le voisinage, et l’artillerie faisait également partie de cette division. Le 795e bataillon Géorgien, attaché au 709e ID, positionné au nord-ouest à Turqueville, n’était vraisemblablement pas présent du fait cause des difficultés du terrain. Quelle que soit l’unité défendant la batterie, les parachutistes américains étaient opposés à approximativement 60 soldats allemands.

     

    L’unité normalement assignée à la batterie avait apparemment pris la fuite durant la nuit en apercevant les parachutages ; le lieutenant-colonel Friedrich August von der Heydte (Voir photo ci-contre), découvrant la désertion, se déplaça jusqu’à Carentan et ordonna à son 1er bataillon de prendre en charge la batterie. Sitôt arrivé sur les lieux, Winters établit son plan. Il positionna une paire de mitrailleuses M1919 pour assurer un tir de couverture, et envoya plusieurs soldats (le 2nd Lieutenant. Lynn D. Compton, le soldat Donald Malarkey et le sergent William J. Guarnere) sur un flanc pour détruire un nid de mitrailleuse à la grenade et fournir un tir de couverture supplémentaire.

    Si les tranchées reliant les positions d’artillerie fournissaient aux soldats allemands un accès facile pour approvisionner et renforcer les canons, elles furent aussi leur plus grande faiblesse. Ayant détruit le premier canon, Winters et le reste de ses hommes les utilisèrent pour approcher très rapidement et à couvert, et attaquer les autres canons un par un, chaque canon étant immédiatement détruit par un bloc de TNT placé dans la gueule du canon et amorcé à l’aide d’une grenade à main allemande.

     Des renforts de la Compagnie D menés par Ronald C. Speirs arrivèrent pour terminer l'assaut sur le quatrième canon. Speirs avait la réputation d'un excellent officier, extrêmement agressif, et il mena ses hommes contre la dernière position en courant hors des tranchées, s’exposant directement au feu ennemi.  

    Une fois les canons mis hors service, l’équipe de Winters fut prise dans un lourd tir de mitrailleuses provenant du manoir de Brécourt et battit en retraite. Winters avait trouvé près de l’un des canons une carte allemande (Voir ci-contre) donnant les positions de toutes les batteries d’artillerie et de mitrailleuses dans toute la péninsule du Cotentin, renseignement inestimable qui fut transmis au commandement.

    Winters dirigea aussi le tir de deux chars américains arrivés plus tard d’Utah Beach afin d’éliminer les restes de la résistance allemande. Il perdit un homme durant l’assaut, le soldat John D. Hall, tué par un éclat de mortier. Le soldat Robert "Popeye" Wynn fut également blessé durant l’attaque ; il fut évacué en Angleterre, soigné, et rejoignit la Easy juste avant l’opération Market Garden. Le major Andrew Hill fut lui aussi tué durant la bataille, cherchant le quartier général du 506e PIR. Deux soldats de la Dog Company furent tués, un blessé. 

     

                 Les troupes débarquant à Utah Beach ne subirent que relativement peu de pertes, en partie grâce au succès de cet assaut. Le colonel Robert Sink, commandant le 506e PIR, recommanda Winters pour la Médaille d’honneur du Congrès, mais seule la Distinguished Service Cross (photo de gauche)  lui fut accordée. Une division ne pouvant recevoir qu'une seule et unique Medal of Honor, celle-ci fut décernée au lieutenant-colonel Robert G. Cole (Voir photo ci-contre). L’armée américaine reste assez vague dans sa version officielle des évènements. L’historien militaire S.L.A. Marshall a interrogé Winters à propos de l’assaut, mais l’entretien n’était pas privé et s’est déroulé devant plusieurs officiers supérieurs. Dans ses mémoires, Richard Winters révèle qu’il a sans doute édulcoré sa description des faits pour éviter que l’on ne l’adule trop, et pour garder le résumé succinct. Dans les faits, Marshall a mentionné dans son rapport que Winters avait environ deux cents hommes sous ses ordres. Toutefois, presque tous les hommes impliqués dans l'assaut du manoir de Brécourt ont par la suite été reconnu comme ayant participé à l’attaque.

     


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