• Opérations Albany et Boston

            Albany et Boston sont les noms codes des opérations menées respectivement par les régiments parachutistes des 101e et 82e divisions aéroportées US dès la nuit du 5 au 6 juin 1944 dans le cadre général de l'opération Overlord, dont l'opération Neptune fut la phase d'assaut. Elles furent précédées par la mise en place des pathfinders et suivies par l'atterrissage des planeurs de ces mêmes divisions. Les opérations des unités planées ont reçu, quant à elles, d'autres appellations : Opération Chicago et Keokuk pour la 101e, Detroit, Elmira, pour la 82e. Le 7 juin sont exécutées les opérations de ravitaillement parachuté Memphis et Freeport et les opérations planées Galveston et Hackensack. L'imbrication de ces opérations dans leur exécution fut telle qu'il n'est pas possible de les décrire isolément. C'est pourquoi elles sont rassemblées dans ce même article.

    Mission 

            Derrière Utah Beach, le terrain inondé et la configuration du réseau routier sont très favorables à l'ennemi pour mener un combat retardateur et pour lancer des contre-attaques. De plus, cette plage est isolée par rapport à l'ensemble. La mise en place d'une tête de pont aéroportée, tout en assurant le flanc ouest du débarquement, doit faciliter l'accès à l'intérieur des terres aux troupes qui vont débarquer sur cette plage.

    1 - Secteur de la côte derrière UTAH : Objectifs 101st A/B

            Capturer et tenir les quatre chaussées partant d'UTAH. Détruire la batterie lourde de St Martin de Varreville et les cantonnements des artilleurs à WXYZ. S'emparer de l'écluse de la barquette, détruire les ponts de la Douve et tenir une ligne de défense de façon à protèger le flanc Sud.

    - DZ "A" : St Martin de Varreville

            502nd Parachute Infantry Regiment et 377th Parachute Field Artillery. S'emparer des sorties n°3 et 4 à St Martin et Audouville. Détruire la batterie lourde de St Martin et les cantonnements WXYZ à Mézières.

      

    - DZ "C" : Hiesville

           3/501st Parachute Infantry Regiment, 1 et 2/506th Parachute Infantry Regiment et HQ de la 101st Airborne. Capturer les sorties n°1 et 2 à Pouppeville et Houdienville

    - DZ "D" : Angoville au Plain

           1 et 2/501st Parachute Infantry Regiment, 3/506th Parachute Infantry Regiment et C Co du 326th Airborne Engineer Battalion. Protection du flanc Sud. Capturer l'écluse de la Barquette, faire sauter les ponts de la Douve, capturer les ponts en bois au Port près de Brévands.

     
    - LZ "E" : Hiesville

    Planeurs, missions Chicago (arrivée sur LZ à 04h00) et Keokuk (arrivée sur LZ à 21h00)

     

     

    Dans ce cadre, les missions sont :

     

    •      Pour la 101e :
      • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4
      • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville
      • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)
      • détruire deux ponts sur la Douve
      • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest

    •          Pour la 82e :
      • saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église
      • s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)
      • détruire des ponts sur la Douve
      • protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest  

           Pour cette opération les groupes de transport volèrent dans leur formation traditionelle dite "en pointe de flèche", où trois avions forment un "V" et où un vol se trouve composé de neuf avions. (voir diagramme)

           Pour l'Opération Neptune, les C-47s traversèrent la Manche principalement en series de 36 ou 45 avions composées d'éléments de neuf avions imbriqués.

      

            Afin de procurer des conditions de largage idéales pour les parachutistes et en particulier un regroupement rapide après le saut, les pilotes adoptèrent une formation serrée (30 mètres d'espacement entre chaque aile). Cette formation se nécessitait également par l'obligation d'un vol à vue (les communications radio étaient interdites). De nuit, seules trois petites lampes bleues se trouvaient sur les ailes de chaque appareil.

     

     

    Mise en place de pathfinders (Voir carte page précédente)

                Six zones de saut appelées DZ (Dropping Zone) ont été prévues. Chacune d'elle est identifiée par une lettre. Les DZ A, C et D, situées entre la route N13 et Utah Beach, sont attribuées à la 101e Division ; les DZ O, N et T, situées à l'ouest de Sainte-Mère-Église, à la 82e.

             Des éclaireurs, appelés pathfinders, sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47, appelés Dakotas par les Britanniques (Voir photo ci-contre)) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing Zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

                Une équipe de pathfinders (Voir photo ci-dessous) comprend une dizaine de spécialistes chargés du balisage tandis que les autres hommes sont chargés de leur protection. Le balisage est réalisé à la fois avec des moyens visuels (lampes, la nuit ; panneaux et fumigènes, le jour) et des moyens radiogoniométriques. Les lampes utilisées sont conçues pour être vues uniquement du ciel et ne sont allumées qu'au dernier moment.

                Les moyens radiogoniométriques consistent en émetteurs radio (AN/PPN-1A Beacon) plus connus sous le nom de balises Eureka amenés, à raison de 2 par stick, par les pathfinders. Les avions leaders de formation sont, quant à eux, équipés d'un système Rebecca qui les guide vers la balise.

      

                  Les pathfinders de la 101e Division sont largués vers 00h30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5 km de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer.

                   Les pathfinders de la 82e sont largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.

    Zones et largages

    DZ

    Division

    Unités à larguer

    De ... à ... (Hr UK)

    Nb avions

    Unités aériennes

    Aérodrome de départ

    A

    101e

    2/502 PIR

    00:48

    36

    438 TCG

    Greenham

     

    101e

    502 PIR

    00:50

    45

    438 TCG

    Greenham

     

    101e

    1/502 PIR

    00:55

    36

    436 TCG

    Membury

     

    101e

    377 PFA

    01:08

    54

    436 TCG

    Membury

    C

    101e

    506 PIR

    01:14

    45

    439 TCG

    Upottery

     

    101e

    2/506 PIR

    01:20

    36

    439 TCG

    Upottery

     

    101e

    3/501 PIR

    01:20

    45

    435 TCG

    Welford

    D

    101e

    2 et 3/501 PIR

    01:26

    45

    441 TCG

    Merryfield

     

    101e

    2/501 PIR

    01:34

    45

    441 TCG

    Merryfield

     

    101e

    3/506 et unité génie

    01:40

    45

    440 TCG

    Exeter

    O

    82e

    2/505 PIR

    01:51

    36

    316 TCG

    Cottesmore

     

    82e

    3/505 PIR et 456 PFA

    01:57

    36

    315 TCG

    Cottesmore

     

    82e

    1/505 PIR et unité génie

    02:03

    48

    315 TCG

    Spanhoe

    N

    82e

    2/508 PIR

    02:08

    36

    314 TCG

    Saltby

     

    82e

    hq 508 PIR et artillerie

    02:14

    24

    314 TCG

    Saltby

     

    82e

    1/508 PIR

    02:20

    36

    313 TCG

    Folkingham

     

    82e

    3/508 PIR

    02:26

    36

    313 TCG

    Folkingham

    T

    82e

    2/507 PIR

    02:32

    36

    61 TCG

    Barkston Heath

     

    82e

    3/507 PIR

    02:38

    36

    61 TCG

    Barkston Heath

     

    82e

    1/507

    02:44

    45

    442 TCG

    Fulbeck

    Légende :

    • DZ : Drop Zone (mot anglais signifiant Zone de parachutage)
    • PIR : Parachute Infantry Regiment ; 1/ signifie 1er bataillon de ce régiment
    • PFA : Parachute Field Artillery
    • TCG : Troop Carrier Group (unité aérienne de transport de troupes)
    • Les avions sont des C-47, mieux connus sous le nom de Dakota

     

    Organisation des divisions aéroportées 

     

     General Major M. Taylor, 101ème AIRBORNE

    General Major M. Ridgway, 82e Div

      

    Chaque division aéroportée comprend :

    • un QG
    • trois régiments d'infanterie parachutiste (PIR - Parachute Infrantry Rgt)
    • un régiment d'infanterie planée (GIR - Glider Infrantry Rgt)
    • un régiment d'artillerie de campagne à 4 bataillons
    • un bataillon d'artillerie antiaérienne (AAAB - Airborne Antiaircraft Artillery Battalion)
    • une unité de reconnaissance planée
    • un bataillon de génie
    • des unités logistiques et médicales
    • des pathfinders (éclaireurs) provenant des diverses unités mais regroupés pour la mission de balisage avant l'arrivée du gros des troupes.

            L'effectif total d'une division est d'environ 12 000 hommes, dont presque 7 000 parachutistes.

            Chaque régiment d'infanterie parachutiste ou plané (PIR ou GIR) comprend trois bataillons. Chaque bataillon comprend lui-même trois compagnies de fusiliers. Les neuf compagnies de fusiliers d'un même régiment sont désignées par une lettre de A à I. C'est ainsi que dans le feuilleton Band of Brothers, le capitaine Winters (qui a vraiment sauté en Normandie) commande la E company : c'est-à-dire la 2e compagnie du 2e bataillon de son régiment (en l'occurrence, le 506e régiment du colonel Sink).

             Le 325e GIR est renforcé par un bataillon du 401e GIR.

             Le régiment d'artillerie de campagne comprend un bataillon parachuté (obusier de 75 mm fixé sous l'avion pour le largage) et deux bataillons d'artillerie planée.

    Unités

    82e Division Airborne

    101e Division Airborne

    Commandant

    Major General
    Matthew B. Ridgway

    Major General
    Maxell D. Taylor

    Adjoint

    Brigade General
    James M. Gavin
    Brigade General
    George P. Howell

    Brigade General
    Pratt
    (tué le 6 juin)

    Pathfinders

    Major Roberts

    Capitaine Lillyman

    Parachute Infantry Regiment (PIR)
    Régiment d'infanterie parachutiste

    505 PIR
    Colonel William E. Ekman

    501 PIR
    Colonel Howard R. Johnson

     

    507 PIR
    Colonel George V. Millet

    502 PIR
    Colonel George Moseley
    (blessé le 6 juin)

     

    508 PIR
    Colonel Roy E. Lindquist

    506 PIR
    Colonel Robert Sink

    Glider Infantry Regiment (GIR)
    Régiment d'infanterie sur planeurs

    325 GIR
    Colonel Harry L. Lewis

    327 GIR
    Colonel George S. Wear

    Field Artillery
    Artillerie de campagne

    319 et 320 GFAB

     376 et 456 PFAB

     Colonel Francis A. March

    321 et 907 GFAB
    377 et 463 PFAB
    Brigade General
    Anthony McAuliffe

    Antiaircraft Artillery
    Artillerie antiaérienne

    80 AAAB

    81 AAAB

    Bataillon génie

    307 EB
    Lt.Colonel Robert S. Palmer

    326 EB
    Lt.Colonel John C. Pappas

    Logistique

       

    Transmission

       

    MP

       

    Pl Recce

       

    Les parachutages

             Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelques 800 Dakota, escortés par des Mosquito, larguent, entre 01h00 et 03h00, 13 200 hommes et leur matériel.

               Les 6 800 parachutistes de la 101e airborne arrivent en premier, à bord de 443 C47 (voir tableau). C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak (artillerie antiaérienne allemande) entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps.

                De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit 1 sur 9, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20 km de leur DZ.

                Le largage de la 82e commence vers 01h50, à l'aide de 369 C47. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit. Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église. Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église (Voir photo ci-dessus). Seul, le parachutage du 505e PIR sur la DZ O constitue une réussite.

     

      Tableau des mouvements aériens - Parachutes (Mission «Albany»)

    Serial

    Unité

    Troop Carrier
    Groupe

    # AC

    Base

    DZ

    Temps
    DZ

    1

    Pathfinders 101e

    Premier P / F

    3

    N. Witham

    Une

    0020

    2

    Pathfinders 101e

    Premier P / F

    3

    N. Witham

    C

    0025

    3

    Pathfinders 101e

    Premier P / F

    3

    N. Witham

    D

    0030

    6a *

    Pathfinders 101e

    Premier P / F

    2

    N. Witham

    C

    0027

     

    7

    2d Bn 502d Inf Prcht

    438e TCG

    36

    Greenham C.

    Une

    0048

    8

    502d Inf Prcht (BNS-1er & 2e)

    438e TCG

    45

    Greenham C.

    Une

    0050

    9

    1er Bataillon 502d Inf Prcht

    436e TCG

    36

    Membury

    Une

    0055

    10

    377e Bn FA Prcht
    Approvisionnement
    Det. 326ème AB Co Med

    436e TCG

    54

    Membury

    Une

    0108

     

    11

    506e Inf Prcht (-2d et 3e bataillons)

    439e TCG

    45

    Upottery

    C

    0114

    12

    2e Bataillon 506ème Inf Prcht

    439e TCG

    36

    Upottery

    C

    0120

    13

    3e Inf Prcht Bn 501e
    Div Hq, Sig Div, et Hq Arty Div
    Approvisionnement

    435e TCG

    45

    Welford

    C

    0120

     

    14

    501e Inf Prcht (-2e et 3e bataillons)

    441e TCG

    45

    Merryfield

    D

    0126

    15

    2e Bataillon 501ème Inf Prcht
    Co "C" 326ème Bataillon du Génie AB
    (-1er et 3ème Plats)
    326e Det Co Med AB
    Approvisionnement

    441e TCG

    45

    Merryfield

    D

    0134

    16

    3e Inf Prcht Bn 506e
    1er et 3ème Plats, Co "C" 326ème Bataillon du Génie AB
    Approvisionnement

    440e TCG

    45

    Exeter

    D

    0140

                       

    6928 hommes en 443 C-47.

     

    Feuille de mouvement de vol des N°14 et 15 (voir tableau) datée du 3 juin 1944

     

    Plan de vol des avions N°14 et 15.

     

    L'exécution des missions 

           Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent. Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.

            Une colonne menée par le lieutenant-colonel Ewell (3/501 PIR) mais aussi comptant dans ses rangs les généraux Taylor et McAuliffe s'empare de la sortie 1 (Poupeville). Le lieutenant-colonel Strayer (1/506 PIR) regroupe quelques 400 hommes et, après de durs combats, défend la sortie 2. Le lieutenant-colonel Cole (3/502 PIR) avec 120 hommes finit par contrôler les sorties 3 et 4. Les débouchés de Utah Beach sont ainsi assurés. Des Allemands seront pris au piège, coincés entre les parachutistes et les troupes débarquées. Le contact avec ces dernières est réalisé vers 13 heures. La batterie de Saint-Martin-de-Varreville a été détruite par les bombardements mais des parachutistes occupent la position. Le lieutenant-colonel Cassidy (1/502 PIR) rassemble plusieurs hommes et assure la défense face au nord.

          Le commandant du 1/501 PIR est tué peu après son atterrissage. Le patron du régiment, le colonel Johnson, avec quelques hommes, s'empare facilement de l'écluse de la Barquette qui n'est pas gardée. Il fait alors chercher des renforts et organise la position vers le sud. Toute la journée du 6, les Allemands mènent plusieurs attaques mais les parachutistes tiennent bon.

          Les ponts sur le Merderet de La Fière et Chef-du-Pont tombent dans les mains des paras en fin de matinée. Le général Gavin lui-même a mené une attaque pour reprendre celui de Chef-au-Pont que les Allemands avaient repris. Le lieutenant-colonel Krause (3/505) s'empare de Sainte-Mère-Église dès 4h30 mais devra faire face ensuite à des attaques allemandes. Le lieutenant-colonel Vandervoort (Voir photo à droite)(2/505) dont le rôle sera tenu par John Wayne dans le film Le jour le plus long, se démène comme un diable. La cheville cassée et transporté sur une remorque à munitions, il appuie d'abord la défense de Sainte-Mère-Église et assure ensuite la protection au nord face à la direction de Cherbourg.

          Les hommes du 507 PIR sont extrêmement dispersés. Une dizaine de sticks ont atterri à 8 km au sud-est de Carentan ! D'autres sont tombés dans les marais près de la DZ et se regroupent automatiquement en rejoignant le talus de la voie ferrée. En piteux état et à court de munitions, ils  ne seront pas en mesure d'assurer leurs missions à l'ouest du Merderet. Le 508 PIR, aussi éparpillé, ne peut s'emparer de Pont-l'Abbé tenu en force par les Allemands ; seul un point d'appui à l'ouest du Merderet peut être tenu. Le général allemand Falley (Voir photo à gauche) qui commande la 91e division est tué dans une embuscade tendue par un groupe de six paras. Trois divisions allemandes tiennent le Cotentin : la 243e à l'ouest, la 709e à l'est et la 91e, en réserve, au centre. La 709e, avec des hommes âgés et des volontaires de l'Est est de médiocre qualité. La 91e, par contre, avec son noyau d'anciens paras, est excellente mais l'absence de son chef ralentira ses réactions.

     

    Les renforts et les ravitaillements

    Les premiers renforts et ravitaillements arrivent par planeurs le 6 juin à 4h00. Il s'agit des opérations planées suivantes :

    • la mission Chicago pour la 101e, sur la LZ (Landing Zone) E

    Original de la carte ayant servi lors de la mission « CHICAGO »

    • la mission Détroit pour la 82e, sur la LZ O.

             Pour chaque division, atterrissent une cinquantaine de planeurs WACO. Ils amènent principalement les bataillons antiaériens (moins une batterie), des canons antichars, des munitions et des moyens médicaux.

              Les autorités avaient préféré ne pas utiliser de planeurs de nuit afin d'éviter trop de casse suite aux obstacles installés (pieux) sur les zones dégagées.

              Deux autres missions supplémentaires en planeurs sont exécutées le soir à partir de 21h00 :

    • la mission Keokuk (LZ E) amène avec 32 HORSA le 327e Glider Infantry Regiment de la 101e division.
    • la mission Elmira (LZ W) au profit de la 82e est beaucoup plus importante. Une flotte de 36 WACO et de 140 HORSA est chargée d'amener en quatre lifts ses deux bataillons d'artillerie planée ainsi que des moyens médicaux et des renforts divers.

            Le 7 juin entre 6 et 7h, ont lieu deux ravitaillements par parachutes appelés opérations Freeport (pour la 82e) et Memphis (pour la 101e). Peu après 7 heures, c'est le 325 Glider Infantry Regiment et d'autres renforts qui rejoignent la 82e division ; il s'agit des opérations Galveston et Hackensack qui comptent un total de 107 WACO et 43 HORSA.

           L'ensemble des opérations planées a permis de mettre en place 4 000 hommes, 290 véhicules, des obusiers, des canons antichars et 240 T de fret, mais il y eut pas mal de casse. Les derniers éléments des divisions rejoindront avec les troupes débarquées.

    Conclusions

            L'horrible dispersion des sticks aurait pu compromettre l'opération mais l'esprit d'initiative et l'instinct offensif des paras ont su redresser la situation. Paradoxalement, l'éparpillement des parachutistes a freiné les réactions des Allemands qui, avec leurs communications coupées, se sentaient aussi isolés que leurs adversaires. En fin de la journée du 6 juin, la 101e a accompli la plupart de ses missions. À la 82e, la situation est plus critique car la tête de pont à l'ouest du Merderet n'a pas vraiment pu être réalisée ; beaucoup d'unités sont toujours isolées. Malgré les pertes, 2 500 tués, blessés ou disparus, l'opération, dans son ensemble, reste toutefois un succès.

            Avant le 6 juin, certains généraux, dont principalement l'adjoint d'Eisenhower, l'Air Chief Marshal Leigh-Mallory, mettaient en doute l'intérêt des opérations aéroportées. Il faut dire qu'après la Crète, les Allemands eux-mêmes, y avaient renoncé. Des erreurs commises lors des parachutages alliés en Sicile avaient renforcé l'opinion des opposants. La réussite des opérations aéroportées de Normandie a sauvé le concept.

     

    Equipement de tous les hommes de la Easy company et des autres parachutistes.

     

    Le Fameux CRIKET (1clic = 2clic)


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  • Opération Market Garden

            L'Opération Market Garden est une opération militaire alliée essentiellement aéroportée de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula en septembre 1944. Il s'agissait d'une tentative principalement menée par les armées britanniques de prendre des ponts franchissant les principaux fleuves des Pays-Bas occupés par les Allemands. Le succès aurait permis aux Alliés de contourner la ligne Siegfried et d'accéder à l'un des principaux centres industriels de l'Allemagne, la Ruhr.

           Cette opération proposée par Montgomery avait rencontré l'opposition des généraux américains, Patton et Bradley, qui voulaient continuer leur offensive au sud. En fait, la vraie motivation du field-marshall britannique tenait plus du domaine de l'ego que d'une réelle logique stratégique. Selon les témoignages rapportés par le journaliste américano-irlandais Cornelius Ryan, la mésentente entre le commandant en chef du 21e Groupe d’armées britanno-canadiennes et le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des forces alliées, atteignait à cette époque des sommets et l'on n'était pas loin du point de rupture entre ces deux fortes personnalités. C'est le moment que choisit Montgomery pour lancer son plan audacieux d'opération aéroportée qui devait permettre de débloquer une situation stratégique bouchée en permettant une percée directe sur la région de la Ruhr, cœur économique du Troisième Reich. Cette idée eut l'air de plaire à Winston Churchill, qui s'en fit le plus convaincant des avocats et obtint gain de cause. Si cette opération avait entièrement réussi, car les objectifs finaux ne furent pas atteints malgré la libération d'une partie du territoire néerlandais et la création d'une base d'opérations pour la Bataille de l'Escaut menée par les forces canadiennes, elle aurait peut-être raccourci la durée de la guerre et ouvert de nombreuses et intéressantes opportunités militaires et politiques aux Alliés.

    •  Avance alliée la première quinzaine de septembre 

            Fin août 1944, les Alliés viennent de libérer Paris, la Seine est franchie, une avance de 15 jours est constatée sur le calendrier. Dès lors, le général Eisenhower estime que la pause prévue sur le fleuve n'est plus nécessaire. En un peu plus de deux semaines, le Nord-Est de la France (à l'exception de l'Alsace-Lorraine et des Vosges) et une grande partie de la Belgique sont libérés. Un temps d'arrêt est marqué.

    Sur cette photo, nous pouvons voir  Joseph « Joe » Liebgott de la Easy Company.  

     

     


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      Objectif : la Ruhr 

    L'objectif initial pour l'entrée en Allemagne est la région industrielle de la Ruhr, mais deux approches sont proposées : les Américains Patton et Bradley proposent de percer en direction de la ligne Siegfried qu'ils pensent être une coquille vide au moment des opérations. Le Britannique Montgomery suggère, quant à lui, de contourner cette ligne par une audacieuse opération combinée aux Pays-Bas. Eisenhower tranche en faveur du Britannique et laisse Patton sur le carreau en allouant le gros du carburant au maréchal britannique.

    L'objectif secondaire est de prendre assez de terrain aux Allemands en sécurisant la Hollande pour s'assurer de la prise d'un port en eaux profondes comme Rotterdam ou Anvers en Belgique afin de raccourcir les lignes de ravitaillement alliées qui s'étirent de plus en plus depuis la Normandie.

    Ainsi la prise de la Hollande permettrait non seulement d'atteindre rapidement le cœur industriel de l'Allemagne et donc d'espérer écourter les opérations occidentales à Noël 1944 tout en raccourcissant la chaîne logistique vitale pour atteindre Berlin avant l'Armée Rouge.

    Il est de plus intéressant de noter que cette opération répond à la tradition britannique de l'approche indirecte des opérations militaires. Déjà développée par Winston Churchill, qui restera un fervent défenseur de cette conception tout au long de sa carrière politique, au cours de la 1ère Guerre Mondiale, ce qui donna lieu au débarquement des Dardanelles en 1915 face à la Turquie, elle se manifesta au cours du deuxième conflit mondial par l'insistance britannique d'une approche par le théâtre d'opération méditerranéen (débarquement en Afrique du Nord, en Sicile puis conquête de l'Italie) tandis que les Américains privilégiaient l'approche directe, consistant en un débarquement rapide en France. En suggérant donc d'éviter et de contourner le point fort du front allemand, la Ligne Siegfried, Montgomery pensait pouvoir affaiblir la position stratégique allemande en la privant d'un appui territorial important aux Pays-Bas tout en créant une menace de long terme sur le centre industriel de la Ruhr.

    •  Opération Market et Opération Garden : le plan 

    L'objectif final de l'opération combinée est de faire passer les blindés de l'autre côté du Rhin à Arnhem afin de se diriger directement vers la Ruhr et de terminer ainsi le conflit plus rapidement. Pour cela, ces derniers doivent franchir les nombreux fleuves et canaux que comptent les Pays-Bas. Les troupes aéroportées ont donc pour mission de s'emparer des ponts intacts situés sur la route Eindhoven-Nimègue-Arnhem tandis que les blindés devront parcourir les 107 km qui les séparent d'Arnhem le plus rapidement possible. Les renseignements qui parviennent à l'état-major (en provenance notamment de la résistance néerlandaise et également des reconnaissances aériennes) font état de mouvements de blindés SS sur Arnhem, mais un certain optimisme règne alors parmi le commandement britannique. Aussi le déclenchement est-il avancé au 17 septembre 1944.

    •  Market : offensive aéroportée 

    Pour cette opération, l'essentiel des unités de la 1re armée aéroportée alliée sont engagées, le tout étant coiffé par le général britannique Browning.

    • la 101e division aéroportée américaine du général Taylor sera larguée au nord d'Eindhoven pour s'emparer des ponts du canal Wilhelmine et du canal Willems 
    • la 82e division aéroportée américaine du général Gavin sera larguée au sud de Nimègue pour prendre possession des ponts de Grave sur la Meuse et de Nimègue sur la Waal ainsi que du canal reliant ces deux fleuves.
    • enfin la 1re division aéroportée britannique du général Urquhart sera larguée au nord-ouest d'Arnhem afin de s'emparer de son pont

    Ce dispositif est complété par la brigade parachutiste polonaise du colonel Sosabowski (Voir photo ci-contre) Après la prise des objectifs, les troupes aéroportées devront attendre la venue des blindés. La 1re DAB hérite ainsi de la mission de tenir Arnhem pendant quatre jours. Au total, ce sont 34 000 combattants qui viendront du ciel (soit largués en parachute, soit transportés en planeurs) pour ce qui sera la plus grande opération aéroportée de tous les temps.

      

      

    Garden : offensive blindée 

    C'est au XXXe corps d'armée britannique du général Horrocks (Voir photo ci-contre) qu'incombe la tâche d'effectuer la percée jusqu'à Arnhem depuis la tête de pont de Neerpelt, le XIIe corps d'armée couvrant son flanc gauche et le VIIIe corps d'armée son flanc droit. Dans le même temps, la Ire armée américaine lancera une offensive sur la Meuse. Le XXXe corps est censé rejoindre la 101e division aéroportée la première journée, la 82e la deuxième journée et la 1re division aéroportée le quatrième jour au plus tard.

      

      

    Forces ennemies 

                 La déroute de la Wehrmacht au cours des mois de juillet et août 1944 conduit les Alliés à croire que l'armée allemande n'est plus en mesure de reconstituer ses unités détruites. Pendant ces deux mois, la Wehrmacht a en effet subi une série de défaites avec de lourdes pertes. Entre le 6 juin et 14 août, les pertes allemandes s'élèvent à 23 019 tués au combat, 198 616 disparus ou faits prisonniers et 67 240 blessés. Tout en se repliant vers la frontière allemande, la Wehrmacht est souvent harcelée par des attaques aériennes et des bombardements des avions de la RAF et l'USAAF. Les tentatives pour arrêter l'avance alliée semblent souvent infructueuses : les contre-attaques et les positions de barrages sont immédiatement balayées.

     

    Début septembre, la situation évolue. L'échec de la fermeture de la zone de l'estuaire de l'Escaut par le 21e Groupe d’armées britannique permet à 65 000 soldats de la Quinzième armée allemande d'échapper à l'encerclement avec 225 canons et 750 camions grâce à une flottille de cargos, péniches et petits bateaux réquisitionnés. De là, ils se replient aux Pays-Bas.

     Adolf Hitler commence à s'intéresser personnellement à la décomposition apparente du groupe d'armées B, qui comprend les armées allemandes dans le nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas. Le 4 septembre, Hitler rappelle le Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt de sa retraite, et le réintègre au commandement de l'OB West, dont il l'avait écarté le 2 juillet. Gerd von Rundstedt (Voir photo ci-contre) remplace le Generalfeldmarschall Walter Model, qui avait pris le commandement à peine 18 jours auparavant. Ce dernier prend alors le commandement du groupe d'armée B.

    Le 4 septembre , la 719e division d'infanterie,appartenant au LXXXVIII Korps, commence à se retrancher le long du canal Albert et est bientôt rejoint par les forces du lieutenant-général Kurt Chill. Bien que Chill commande officiellement la 85e division d'infanterie (qui avait subi de lourdes pertes pendant la bataille de Normandie), il prend le commandement des restes de la 84e et 89e divisions d'infanterie au cours de la retraite.

    Pendant ce temps, le colonel-général Kurt Student, commandant des Fallschirmjäger, reçoit l'ordre d'Alfred Jodl, de se rendre aux Pays-Bas, où il devra rassembler toutes les unités disponibles et consolider le front près du canal Albert, qui doit être tenu à tout prix. Le rassemblement de toutes ces unités va aboutir à la création de la Première Armée Parachutiste A ce stade la Première armée parachutiste comporte sept régiments de Fallschirmjäger et est composée d'environ 20.000 soldats, auxquels s'ajoutent des batteries anti-aériennes et 25 chasseurs de chars et canons automoteurs.

     

     

     

     

     

    Le 5 septembre, les forces de Model sont soutenues par l'arrivée du 2e SS-Panzerkorps, qui se compose des 9e et 10e SS Panzerdivision (Voir insignes ci-dessus) sous le commandement du lieutenant général Wilhelm Bittrich. Ces deux divisions blindées d'élite ont subi de lourdes pertes durant la bataille de Normandie et sont en cours de restructuration, les blindés du général Harmel étant déjà sur les trains à destination de l'Allemagne. Model donne l'ordre aux deux divisions de se reposer et de mettre en place des zones de «sûreté» derrière la ligne de front allemande entre Eindhoven et Arnhem. Au moment de l'opération Market-Garden, la 10e Panzer SS Division est composée d'un régiment d'infanterie blindée, d'un bataillon de reconnaissance divisionnaire, de deux bataillons d'artillerie et d'un bataillon du génie, tous partiellement motorisés. Le PC de Bittrich est d'ailleurs proche d'Arnhem tout comme celui de Model.

    D'autres formations viennent également renforcer les défenses allemandes. Plusieurs unités SS, dont un bataillon de formation de sous-officier et un bataillon de réserve de Panzergrenadier, sont prêts à engager le combat. On note également la présence d'un certain nombre de bataillons en formation, de plusieurs bataillons de dépôt de la Panzerdivision Hermann Goering et de diverses unités anti-aériennes, d'artillerie, et de police réparties dans tout le nord des Pays-Bas.

      


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    Ordre de bataille de l'opération Market Garden

    Ce qui suit est l'ordre de bataille des armées alliées et allemandes durant l'opération Market Garden

    Forces Alliées 

    Le général américain Dwight D. Eisenhower est le commandant suprême du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF) et est à ce titre le responsable de la planification et de l'exécution de l'ensemble de l'opération. L'Air Chief Marshal Sir Arthur Tedder est son adjoint, tandis que le major général Walter Bedell Smith est son chef d'état-major.

     21e Groupe d’armées britannique 

    Field Marshal Bernard Montgomery 

     Première armée aéroportée alliée 

    Lieutenant General Lewis H. Brereton 

    Premier corps d'armée aéroportée britannique 

    Lieutenant-General Frederick Browning. Il est également l'adjoint de Brereton dans la Première armée aéroportée alliée

    • 1re division aéroportée - Major-General Roy Urquhart 
      • 1re Brigade de parachutistes - Brigadier Gerald W. Lathbury
        • 1er Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel David Dobie
        • 2e Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel John Frost 
        • 3e Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel John Fitch
      • 4e Brigade de parachutistes - Brigadier John W. Hackett
        • 10e Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel Kenneth B.I. Smyth
        • 11e Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel George H. Lea
        • 156e Bataillon de parachutistes - Lieutenant-Colonel Sir Richard de Vœux

     

      • 1re brigade aéroportée - Brigadier Philip H. Hicks
        • 2e Bataillon du South Staffordshire Regiment - Lieutenant-Colonel W. D. H. McCardie
        • 7e Bataillon du King's Own Scottish Borderers - Lieutenant-Colonel Robert Payton-Reid
        • 1e Bataillon du Border Regiment - Lieutenant-Colonel Thomas Hadden

    ·         

      • 1er Régiment aéroporté léger, Royal Artillery 
      • Régiment de pilotes de planeurs
    •  1ère Brigade Indépendante de Parachutistes Polonais - Major-General Stanisław Sosabowski 
      • 1er Bataillon de parachutistes d'infanterie - Colonel Rawicz Szezerbo
      • 2e Bataillon de parachutistes d'infanterie - Capitaine Sobocinski Waclaw
      • 3e Bataillon de parachutistes d'infanterie - Major Ploszewski Waclaw
    • 52e Division d'infanterie britannique - Major-General E. Hakewell-Smith (la division n'a pas pris part à l'opération)
      • 7e Bataillon du Manchester Regiment
      • 155e Brigade - Brigadier J. F. S. McLaren
        • 4e Bataillon du King's Own Scottish Borderers 
        • 6e Bataillon du Highland Light Infantry
        • 7/9e Bataillon du Royal Scots 
      • 156e Brigade - Brigadier C. N. Barclay
        • 1er Bataillon du Glasgow Highlanders
        • 4/5e Bataillon du Royal Scots Fusiliers
        • 6e Bataillon du Queen's Own Cameron Highlanders 
      • 157e Brigade - Brigadier J. D. Russell
        • 5e Bataillon du King's Own Scottish Borderers
        • 5e Bataillon du Highland Light Infantry
        • 7e Bataillon du Queen's Own Cameron Highlanders
      • 1er Régiment de Montagne
      • 54e Régiment Anti-Tank, Royal Artillery 
      • 79e Field Regiment, Royal Artillery
      • 80e Field Regiment, Royal Artillery
      • 186e Field Regiment, Royal Artillery
    •  82e division aéroportée US - Brigadier General James M. Gavin 
      • 504e Régiment de parachutistes d'infanterie - Lieutenant Colonel Reuben Tucker
        • 1er Bataillon - Major William E. Harrison
        • 2e Bataillon - Major Edward N. Wellems
        • 3e Bataillon - Major Julian A. Cook
      • 505e Régiment de parachutistes d'infanterie - Colonel William E. Ekman
        • 1er Bataillon - Major Talton W. Long
        • 2e Bataillon - Lieutenant Colonel Benjamin H. Vandervoort 
        • 3e Bataillon- Major James L. Kaiser
      • 508e Régiment de parachutistes d'infanterie - Lieutenant-Colonel Lindquist
        • 1er Bataillon - Lieutenant-Colonel Shields Warren Jr.
        • 2e Bataillon - Major Otho E. Holmes
        • 3e Bataillon - Lieutenant-Colonel Louis G. Mendez Jr
      • 325e Régiment d'infanterie de planeur - Colonel Charles Billingslea
        • 1er Bataillon - Lieutenant Teddy H. Sanford
        • 2e Bataillon - Major Charles M. Major
        • 2e Bataillon (401st GIR) - Major Osmond H. Leahy
      • 376e Bataillon d'artillerie de campagne aéroportée - Lieutenant-Colonel Wilbur M. Griffith
      • 319e Bataillon d'artillerie de campagne aéroportée par planeurs - Lieutenant-Colonel James C. Todd
      • 320e Bataillon d'artillerie de campagne aéroportée par planeurs - Lieutenant-Colonel Paul E. Wright
    •  101e Division aéroportée US - Major General Maxwell D. Taylor 
      • 501e Régiment de parachutistes d'infanterie - Colonel Howard R. Johnson
        • 1er Bataillon - Lieutenant-Colonel Harry W. Kinnard
        • 2e Bataillon - Lieutenant-Colonel Robert Ballard
        • 3eBataillon - Ewel
      • 502e Régiment de parachutistes d'infanterie - Lieutenant-Colonel John H. Michaelis
        • 1er Battalion - Lieutenant-Colonel Patrick C. Cassidy
        • 2e Battalion - Chapman
        • 3e Battalion - Lieutenant-Colonel Robert G. Cole
      • 506e Régiment de parachutistes d'infanterie# - Colonel Robert F. Sink
        • 1er Battalion - Lieutenant-Colonel LaPrade
        • 2e Battalion - Lieutenant-Colonel Robert L. Strayer
        • 3e Battalion - Major Oliver M. Horton
      • 327e Glider Infantry Regiment - Colonel Harper

    §   

          • 1er Battalion - Sallee
        • 2e Battalion - Lieutenant-Colonel Thomas J. Rouzie
        • 3e Battalion - Lieutenant-Colonel Ray C. Allen
        • 1er Battalion (401st GIR)
      • 377e Bataillon d'artillerie de campagne aéroporté - Elkins
      • 321e Bataillon d'artillerie de campagne aéroportée par planeurs - Carmichael
      • 907e Bataillon d'artillerie de campagne aéroportée par planeurs - Colonel Clarence Nelson

    Seconde Armée britannique 

    Lieutenant-General Miles Dempsey 

    VIIIe Corps 

    Lieutenant-General Richard O'Connor 

    • 3e Division d'infanterie britannique - Major-General Lashmer Whistler
    • 11e Division blindée britannique - Major-General George Philip Bradley Roberts
    • Brigade Piron - Colonel B. Piron
    • 4e Brigade blindée britannique - Brigadier Michael Carver, Baron Carver
    XIIe Corps 

    Lieutenant-General Neil Ritchie 

    • 7e Division blindée - Major-General G. L. Verney
    • 15e Division d'infanterie écossaise - Major-General C. M. Barber
    • 53e Division d'infanterie galloise - Major-General R. K. Ross

     

    XXXe Corps 

     

    Lieutenant-General Brian Horrocks 

     

    • 2nd Household Cavalry Regiment 
    • Guards Armoured Division - Major-General Allan Henry Shafto Adair
      • 2nd Armoured Reconnaissance Battalion Welsh Guards 
      • 5th Guards Armoured Brigade 
        • 2e Bataillon blindé des Grenadier Guards 
        • 1er Bataillon blindé des Coldstream Guards 
        • 2e Bataillon blindé des Irish Guards 
        • 1er Bataillon motorisé des Grenadier Guards
      • 32e Brigade d'infanterie
        • 5e Bataillon des Coldstream Guards
        • 1er Bataillon des Welsh Guards
        • 3e Bataillon des Irish Guards
      • 1re Independent Machine Gun Company (Northumberland Fusiliers)
      • 55e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 153e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 21e Régiment royal d'artillerie anti-char
      • 94e Régiment royal d'artillerie légère anti-aérienne
      • 14e Escadron royal de déminage
      • 615e Escadron royal de déminage
      • 148th Field Park Squadron Royal Engineers
      • 11th Bridging Troop Royal Engineers
      • 310th Armoured Brigade Company Royal Army Service Corps
      • 224th Infantry Brigade Company Royal Army Service Corps
      • 535th Infantry Brigade Company Royal Army Service Corps
      • 5th Guards Armoured Brigade Workshop Royal Electrical and Mechanical Engineers
      • 32nd Guards Brigade Workshop Royal Electrical and Mechanical Engineers
      • 19th Field Ambulance Royal Army Medical Corps
      • 128th Field Ambulance Royal Army Medical Corps
      • 8th Guards Field Dressing Station Royal Army Medical Corps
      • 60th Field Hygiene Section Royal Army Medical Corps

     

    • 43e Division d'infanterie (Wessex) - Major-General G. I. Thomas
      • 8e Bataillon du Middlesex Regiment (Machine Gun)
      • 129e Brigade d'infanterie
        • 4e Bataillon Somerset Light Infantry 
        • 4e Bataillon du Wiltshire Regiment
        • 5e Bataillon du Wiltshire Regiment
      • 130e Brigade d'infanterie
        • 4e Bataillon du Dorsetshire Regiment
        • 5e Bataillon du Dorsetshire Regiment
        • 7e Bataillon du Hampshire Regiment
      • 214e Brigade d'infanterie
        • 1er Bataillon du Worcestershire Regiment
        • 5e Bataillon du The Duke of Cornwall's Light Infantry
        • 7e Bataillon du Somerset Light Infantry
      • 8e Bataillon du Middlesex Regiment (Machine Guns)
      • 43e Reconnaissance Regiment Reconnaissance Corps
      • 94e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 112e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 179e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 59e Régiment royal artillerie anti-char
      • 110e Régiment royal d'artillerie légère anti-aérienne
      • 13e Bridging Platoon Royal Engineers
      • 204e Field Company Royal Engineers
      • 207e Field Park Company Royal Engineers
      • 260e Field Company Royal Engineers
      • 553e Field Company Royal Engineers
      • 54e Company Royal Army Service Corps
      • 504e Company Royal Army Service Corps
      • 505e Company Royal Army Service Corps
      • 506e Divisional Company Royal Army Service Corps

     

    • 50e division d'infanterie (Northumbrian) - Major-General Douglas Alexander Graham; Le 18 septembre, la division est transféré dans le VIIIe Corps
      • 2e Bataillon The Cheshire Regiment (Machine Gun)
      • 69e Brigade d'infanterie
        • 5e Bataillon de l'East Yorkshire Regiment
        • 6e Bataillon Green Howards 
        • 7e Bataillon Green Howards
      • 151e Brigade d'infanterie
        • 6e Bataillon du Durham Light Infantry
        • 8e Bataillon du Durham Light Infantry
        • 9e Bataillon du Durham Light Infantry
      • 231e Brigade d'infanterie
        • 1er Bataillon du Dorsetshire Regiment
        • 1er Bataillon du Hampshire Regiment
        • 7e Bataillon du Devonshire Regiment
      • 2e Bataillon du Cheshire Regiment (Machine Guns)
      • 74e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 90e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 124e Régiment royal d'artillerie de campagne
      • 102e Régiment anti-tank (The Northumberland Hussars), Royal Artillery
      • 25th Light Anti-Aircraft Regiment, Royal Artillery
      • 233th Field Company Royal Engineers
      • 501st Field Company Royal Engineers
      • 505th Field Company Royal Engineers
      • 235th Field Park Company Royal Engineers

     

    • 8e Brigade blindée - Brigadier E. G. Prior-Palmer
    • Royal Netherlands Brigade 'Prinses Irene' - Colonel A. de Ruyter van Steveninck

     

    Combined Troop Carrier Command 

     

    (under operational control of First Allied Airborne Army)

     

    • IX Troop Carrier Command - Major General Paul L. Williams
      • 50th Troop Carrier Wing (C-47 Skytrain) - Brigadier General Julian M. Chappell
        • 439th, 440th, 441st, 442d Troop Carrier Groups
      • 52nd Troop Carrier Wing (C-47) - Brigadier General Harold L. Clark
        • 61st, 313th, 314th, 315th, 316th Troop Carrier Groups
      • 53rd Troop Carrier Wing (C-47) - Brigadier General Maurice M. Beach
        • 434th, 435th, 436th, 437th, 438th Troop Carrier Groups

     

    • No. 38 Group RAF - Air Marshal L.M. Hollinghurst (RAF)
      • No. 190, 196, 295, 299, 570, 620, 644 Squadrons (Stirlings)
      • No. 296, 297 Squadrons (Armstrong Whitworth Albemarle)
      • No. 198, 644 Squadrons (Handley Page Halifax)
    • No. 46 Group RAF - Air Commodore L. Darvall
      • No. 48, 233, 271, 437, 512, 575 Squadrons RAF (Douglas Dakota)
      • No. 437 Squadron RCAF 

     

    Forces aériennes 

     

    Royal Air Force 

     

     Second Tactical Air Force - Air Marshal Sir Arthur Coningham

     

    • 83e Group - Air Vice-Marshal Harry Broadhurst
      • RCAF 39e Reconnaissance Wing
      • 121e, 122e, 123e, 143e escadres (Typhoon)
      • 125e escadre (Spitfire)
      • RCAF 126e, 127e escadres (Spitfire)
    • 2e Group - Air Vice-Marshal B. E. Embry
      • 136e, 138e, 140e escadres (Mosquito)
      • 137e, 139e escadres (B-25 Mitchell)
    • 84e Group - Air Vice Marshal Leslie Brown

     

    Fighter Command - Air Marshal Roderick Hill

     

    Bomber Command - Air Chief Marshal Sir Arthur Travers Harris 

     

    Coastal Command - Air Chief Marshal William Sholto Douglas

     

     United States Army Air Forces 

     

     8e USAAF - Lieutenant General James H. Doolittle 

     

     9e USAAF - Lieutenant General Hoyt S. Vandenberg 

     

    General James H. Doolittle, USAAF 

     


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  • Forces Allemandes

           La majorité des unités allemandes stationnées l'ouest du Rhin sont sous la responsabilité de l'Oberbefehlshaber Ouest (OB West), commandé à l'époque par le Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt.

    German Armed Forces Group (AFC) Netherlands

    General Flieger Friedrich Christiansen

    Groupe d'armées B 

    Generalfeldmarschall Walther Model 

    2e SS-Panzerkorps 

    SS-Obergruppenführer Wilhelm Bittrich 

    •  9e Panzerdivision SS Hohenstaufen - SS-Oberführer Walter Harzer
    •  10e Panzerdivision SS Frundsberg - SS-Brigadeführer Heinz Harmel 
    • Régiment en formation de la 1re division Fallschirm-Panzer Hermann Göring - Oberstleutnant Fritz Fullriede 
    • Kampfgruppe "Von Tettau" - Generalleutnant Hans von Tettau
    • Kampfgruppe Kraft"-SS Sturmbannführer Sepp Kraft en formation et en remplacement du 16e bataillon de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS

     

    Quinzième Armée 

    Général Gustav-Adolf von Zangen 

    LXVIIIe Corps 

    Général Otto Sponheimer

    • 346e Division d'infanterie - Generalleutnant Erich Deister
    • 711e Division d'infanterie - Generalleutnant Josef Reihert
    • 719e Division d'infanterie - Generalleutnant Karl Sievers

     

    LXXXVIIIe Corps 

    Général Hans Reinhard

    • Kampfgruppe "Chill" - Generalleutnant Kurt Chill
    • 59e Division d'infanterie - Generalleutnant Walter Poppe
    • 245e Division d'infanterie - Oberst Gerhard Kegler
    • 712e Division d'infanterie - Generalleutnant Friedrich Wilhelm Neuman

     

    LXXXVIe Corps 

    Général Hans von Obstfelder

    • 176e Division d'infanterie - Oberst Christian Landau
    • Kampfgruppe "Walther" 6e Régiment de parachutistes - Oberstleutnant Friedrich August Freiherr von der Heydte 
    • 107eBrigade de Panzers - Major Freiherr von Maltzahn
    • 7e Division de parachutistes - Generalleutnant Wolfgang Erdmann

     

    XIIe SS Corps 

    Obergruppenführer Kurt von Gottberg

    • 180e Division d'infanterie - Generalleutnant Bernard Kloster Kemper
    • 190e Division d'infanterie - Generalleutnant Ernst Hammer
    • 363e Division d'infanterie - Generalleutnant Augustus Dettling

    Wehrkreis VI 

    Corps "Feldt" - General der Kavalerie Kurt Feldt 

    • 406e Division d'infanterie - Generalleutnant Scherbenning

    Luftwaffe West 

    Colonel General Kurt Student 

    • 1re Fallschirmarmee - Drawn from a pool of available units, almost all understrength; totaling 3,000 men as of September 1944
      • Ie Corps de parachutistes
      • IIe Corps de parachutistes - General der Fallschirmtruppen Eugen Meindl 
      • 86e Corps

    Renseignements  

    Alliés 

    Un certain nombre de rapports sur les mouvements des troupes allemandes a atteint le haut commandement des forces alliées, y compris des détails sur l'identité et la localisation des formations blindées allemandes. Le 16 Septembre, Bletchley Park décrypte le mouvement de la 9ème et 10ème Panzerdivision SS à Nimègue et Arnhem, mais Montgomery refuse de modifier les plans du débarquement.

    Ces informations sur l'emplacement des Panzerdivisions ont été complétées par des photographies aériennes de Arnhem prises par un vol de reconnaissance de la RAF, ainsi que par des messages de la résistance néerlandaise. Craignant que la 1ère division aéroportée puisse être en danger si elle atterrit à Arnhem, l'officier de renseignement de la division, le major Brian Urquhart, organise une réunion avec Browning et lui présente les défenses à Arnhem. Browning rejette ses demandes et ordonne au médecin de la division d'envoyer Urquhart en congé maladie en raison de "tension nerveuse et d'épuisement."  

    Allemands 

    Von Rundstedt et Model prévoient une grande offensive alliée imminente en raison du grand nombre de rapports de renseignement qu'ils reçoivent. L'officier de renseignement du Groupe d'armées B croit que la Seconde armée va lancer une offensive dans la direction de Nimègue, Arnhem et Wesel avec pour principal objectif de parvenir à la zone industrielle de la Ruhr. Il est convaincu que les troupes aéroportées seront utilisées dans cette offensive, mais n'est pas sûr de l'endroit où elles seraient déployées; il soupçonne la région de la ligne Siegfried, au nord d'Aix-la Chapelle ou peut-être même près de la Sarre.

    Déroulement des opérations 


     Des elements de la 101ème devant la cathédrale d'Eindhoven

     


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