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    John M. Steele Le Para de sainte mère église.

     
     

     Le Para de sainte mère église.John M. Steele est né à Métropolis dans l'Etat de l'Illinois (Etats-Unis), le 29 novembre 1912. A l'aube de la Seconde Guerre Mondiale, John s'engagea dans les troupes aéroportées. Intégré dans la 82e division, précisément dans la Compagnie, 505e régiment de parachutistes, il arriva en mai 1943 en Afrique du Nord.

      

    Après quelques semaines, les unités de la 505e débarquèrent en Sicile dans la nuit du 9 juillet 1943. John s'y cassa la jambe gauche et fut rapatrié dans un hôpital d'Afrique du Nord. Revenu en Italie en septembre 1943, il combattit de Salerne à Naples puis quitta le pays afin de rejoindre les îles Britanniques en novembre 1943. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, lors du parachutage des troupes sur la zone de Sainte-Mère-Eglise, John fut atteint à la jambe par un éclat d'obus.

      

    Il ne pouvait plus contrôler son parachute et atterrit finalement sur le clocher de l'église aux alentours de 4h00 du matin. John se balançait et tentait de se libérer de son parachute tandis que sur la place, tout autour de l'église, la bataille faisait rage. Il essaya de se décrocher à l'aide de son couteau mais malheureusement il fit tomber son arme. Il prit alors la décision de faire le mort afin d'éviter de servir de cible à l'ennemi. Après plus de deux heures, un soldat allemand du nom de Rudolf May vint le décrocher. John fut soigné et fait prisonnier.

      

    Il s'évada trois jours après, rejoignit les lignes alliées et fut transféré vers un hôpital en Angleterre. En septembre 1944, il fut parachuté sur Ninejen, aux Pays-Bas, participa à la libération de la ville et à la sécurisation de la zone. En novembre 1944, il participa à la bataille des Ardennes près de la ville de Reims. En avril 1945, il arriva dans la zone de Frankfurt (Allemagne). Il participa à diverses opérations visant à la traversée de l'Elbe et termina la Seconde Guerre Mondiale dans cette zone.

      

     Dès lors, il fut réassigné à la 17e division aéroportée et se rendit à Marseille afin de prendre le bateau qui le reconduirait vers les Etats-Unis pour enfin retrouver une "vie normale", en septembre 1945. Par la suite, John revint plusieurs fois à Sainte-Mère-Eglise, lors de commémorations du Débarquement allié de 1944.

      

    Il mourut d'un cancer de la gorge en 1969, à l'âge de 57 ans, dans sa petite ville de Caroline du Nord et émit le souhait d'être enterré en Normandie... ce qui malheureusement ne fut pas réalisé.

      Le Para de sainte mère église.

    John Steele et son équipe, probablement juste avant le jour J au camp de Quorn
      


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  • David 'Buck' Rogers (1st Sergeant, Hq Co, 1st Battalion, 506th PIR, 101st Airborne  Division (la fameuse Easy Company))

    Témoignages sur le D DAYA notre arrivée à l'aérodrome d'Upottery, le 31 mai 1944, nous fûmes placés dans un endroit gardé. Après notre installation, nous passions le plus clair de notre temps dans une large tente d'informations. Dans cet endroit, il y avait des cartes murales, des maquettes de sable et des photos aériennes. Nous assistions à des conférences, étudions les cartes, les maquettes et les photos aériennes. Nous apprîmes que nous atterririons sur la zone de saut " C ", juste à l'ouest de Sainte-Marie-du-Mont en Normandie. Ce village se trouvait dans les terres près de la plage nommée Utah.

     

     

    La nourriture à Upottery était la meilleure que nous ayons eu depuis notre départ des Etats-Unis. Nous avions de la crème glacée, du pain blanc, du steak et bien d'autres bonnes choses que nous n'avions pas eues depuis notre arrivée en Angleterre. Nous plaisantions souvent en disant que c'étaient les derniers repas des condamnés.

     

    Un jour avant notre départ pour la Normandie, on nous donna des parachutes, des munitions, des masques à gaz, des gilets de sauvetage, etc. C'était le 3 juin, car nous devions initialement quitter Upottery aux environs de 23h00, le 4 juin. Comme nous le savons maintenant, le Jour-J fut retardé d'un jour à cause des mauvaises conditions atmosphériques. Nous partîmes donc tard le soir du 5 juin.

     

    Témoignages sur le D DAY

     

    Nous montâmes dans des camions avec tout notre équipement aux environs de 21h00 le 5 juin et fûmes conduits à nos avions. En descendant des camions, nous mîmes nos parachutes, gilets de sauvetage, et tout le reste que nous portions. On nous donna des pilules contre le mal de mer. Nous montâmes dans les avions vers 22h30. Cela n'était pas tâche aisée que de monter dans les avions avec tout cet équipement, les armes et les munitions. Témoignages sur le D DAYJe portais un Témoignages sur le D DAYfusil 30.06 M-1 (voir ci-dessous), un pistolet Colt 45 automatique (photo de droite), un couteau de tranchée et des grenades à main. J'avais également la charge d'un grand drapeau orange que je devais sortir pour nous  signaler si je voyais d'autres forces qui avaient débarqué sur la plage. On nous donna aussi des francs français, combien, je ne m'en souviens pas. J'en ai gardé quelques-uns uns que j'ai toujours. Chacun de nous avait également un genre de cricket métallique qui nous servait à nous identifier. Une pression, "click-clack" devait recevoir comme réponse deux "click-clack". Témoignages sur le D DAY

     

    Mon avion décolla à 23h15. Si je me souviens bien, il ne faisait pas encore tout à fait nuit. Il fallut beaucoup de temps pour organiser en formation tous ces avions en vol vers la Normandie. Nous nous dirigeâmes finalement vers le sud et notre destination, volant à 150 mètres au-dessus de la mer. Nous ne parlâmes pas beaucoup durant le vol. Je pense que la plupart des hommes pensaient à ce qui allait arriver.

     

    Arrivant près de l'île de Guernesey, les avions commencèrent à tourner à l'est vers les côtes normandes. Quand nous fûmes au-dessus de la côte, les avions entrèrent dans une couche nuageuse ou bien du brouillard. C'est à ce moment, que certains des avions perdirent la formation. Les pilotes avaient reçu l'ordre de garder la formation à tout prix; la plupart le firent, mais certains ne le purent pas. A cause de cela, des parachutistes furent largués à des kilomètres de leur zone de saut. Le pilote de mon avion garda la formation et nous volâmes directement au-dessus de notre zone de saut " C ". Nous eûmes du mal à larguer un mortier juste avant notre propre saut et cela nous retarda quelque peu.

     

    Quand mon parachute s'ouvrit, j'étais directement au-dessus du clocher de l'église de Sainte-Marie-du-Mont. C'était la pleine lune et le ciel avait peu de nuages. Nous pouvions voir facilement ce qui se passait au sol. Quand je regardai en bas, je vis Sainte-Marie-du-Mont. Ca ressemblait à la photo que j'avais tant étudiée à Upottery. Je sus, sans équivoque, que j'étais au-dessus du clocher de l'église de ce petit village français.

     

    Témoignages sur le D DAY

     

     

    Je forçais mon atterrissage sur les environs du village et j'atterris avec mon parachute dans un petit taillis. J'étais probablement à une vingtaine de mètres des habitations. Je sortis de mon parachute et regardant autour de moi, je vis une ombre qui se dirigeait vers moi à une cinquantaine de mètres, le long d'une haie.

     

    J'activais mon cricket et reçu un double click en retour. Nous avançâmes l'un  vers l'autre et je reconnus mon Sgt. Major, Issac Cole. Nous fûmes très heureux de nous revoir. A ce moment, des avions transportant des troupes volaient au-dessus de nous et des coups de feu éclataient dans toutes les directions. Très vite, le Sgt. Cole et moi-même formèrent un groupe avec 6 ou 7 autres parachutistes que je ne connaissais pas. Je ne leur ai même pas demandé leurs noms ni à quelle unité ils appartenaient. Nous étions tout simplement contents d'être ensemble.

     

    Après en avoir discuté, nous nous dirigeâmes vers l'église et le centre du village. En marchant le long de la rue, nous décidâmes de frapper à une porte et d'essayer d'obtenir quelques informations au sujet de l'ennemi. Un vieil homme répondit à la porte. Un des hommes de notre groupe parlait un peu de Français et lui demanda où étaient les Allemands. Agitant la main au-dessus de sa tête, il répondit: " Partout!".

     

    Nous continuâmes notre route vers l'église et entrâmes dans l'édifice. Une partie de notre groupe fut posté en bas et l'autre partie dans le clocher. Le Sgt. Cole, moi-même et trois hommes nous nous installâmes dans le clocher. Du haut du clocher, nous pouvions tirer et voir dans toutes les directions. Nous étions déterminés à faire de notre mieux pour éviter les mouvements de troupes allemandes à travers le village.

     

    Le jour pointait déjà et quand il arriva, je regardai vers la plage Utah et je vis le plus fabuleux spectacle que je n'avais jamais vu. Il y avait des centaines de bateaux aux abords de la plage. Je pus voir certains des bateaux tirer sur la plage. Plus tard, des avions bombardèrent. Plus tard encore, nous vîmes les bateaux déverser les troupes sur la plage. Nous sûmes alors que le débarquement avait vraiment commencé.

     

    Un peu plus tard, nous vîmes un parachutiste avançant sur le trottoir en rasant les murs des habitations. Il passa l'angle d'une maison où une autre rue menait à la place de l'église et s'écroula sur le trottoir. Nous entendîmes le coup de feu et nous sûmes qu'il avait été touché. Il ne bougea plus après sa chute; étant probablement mort. Ce fut un triste spectacle. A ce moment, nous réalisâmes que nous étions dans un jeu de mort, où il faut tuer ou bien être tué. Après quelques minutes, un soldat allemand arriva au coin du bâtiment là où le soldat gisait et il lui fit les poches. Nous commençâmes à tirer et il s'effondra en travers du corps du parachutiste.

     

    Plus tard ce matin-la, deux soldats allemands arrivèrent dans le village dans un petit véhicule. Nous ouvrîmes le feu quand ils furent à notre portée. Je me souviens que l'un d'eux avait des cheveux roux et qu'il sauta hors du véhicule et courut sur le trottoir sous notre position. Il regardait à droite et à gauche essayant de savoir d'où venait le feu. Il n'alla pas très loin avant de s'effondrer sur le trottoir, mort. Le conducteur du véhicule fit marche arrière jusqu'à un bâtiment et s'arrêta. Mais il était mort avant que le véhicule ne stoppe. Au début de l'après-midi, je vis un char américain à a peu près 150 mètres, avec son canon pointé sur le clocher. Je sortis mon drapeau et l'agitai violemment. Cela ne nous sauva pas de quelques obus.

     

    Mais cela n'était pas le char qui nous tirait dessus, mais un obus d'artillerie qui vint très près du clocher. Au bruit, nous sûmes que cela ne venait pas du char mais d'une autre direction. Un moment plus tard, un autre. Celui-ci toucha le clocher au-dessus de nous avec un grand bruit d'explosion. Des débris s'écroulèrent et il y eu une grande brèche dans le clocher. Ce fut un miracle que personne n'ai été touché.

     

    Quelques troupes venant de la plage et d'autres parachutistes arrivèrent dans le village après l'incident du clocher et nous descendîmes du clocher. Cole et moi allâmes chercher mon parachute qui était resté accroché au buisson. Je coupai deux morceaux de mon parachute que je pliais et plaçais dans mon sac. J'ai toujours un de ces morceaux de mon parachute qui me fit atterrir sur le sol normand.

     

    Nous quittâmes Sainte-Marie-du-Mont tard cet après-midi là et allâmes au Holdy. Nous apprîmes là-bas que mon commandant de compagnie, le Capitaine Patch s'y trouvait ainsi que quelques autres membres de ma compagnie. On nous dit également qu'au Holdy ils avaient capturé quatre canons et que le Sgt. William King avait tiré sur le clocher de l'église de Sainte-Marie-du-Mont avec l'un de ces canons. Ils pensaient que le clocher était utilisé par les Allemands pour diriger des tirs d'artillerie.

     

    A l'emplacement des quatre canons, le sol était couvert de cadavres allemands et de quelques corps de parachutistes américains. Ces parachutistes étaient de notre groupe de mortiers. Ils avaient atterri aux environs de ces canons et avaient été immédiatement tués avant de pouvoir même sortir de leurs parachutes.

           

           A la tombée de la nuit, nous apprîmes que le matin suivant, 7 juin, nous nous dirigerions vers Carentan.

     


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  • Marie madeleine Poisson (Carentan – Manche)

      

    J'avais 31 ans en juin 1944 et j'habitais dans la ferme de ma belle-mère située sur la route de Periers, à l'entrée Sud-Ouest de Carentan. Mon fiancé avait été capturé en 1940 par les allemands et je ne devais le revoir qu'après la fin de la guerre, en 1945. Les conditions de vie étaient très difficiles, nous avions des cartes de rationnement pour le pain, le sucre, la viande. Toutefois nous étions quand même mieux dans les fermes pour nous nourrir que dans les villes. La ferme de ma belle-mère était réquisitionnée par les allemands et servait d'infirmerie. Nous étions obligées de vivre dans les étables mais la cohabitation ne se déroulait pas trop mal.

    Quelques temps avant le débarquement les gens commençaient à s'inquiéter car il y avait beaucoup d'avions mais ils ne savaient pas ce qui se passait. Egalement beaucoup de bombardements qui se sont amplifiés au fur et à mesure que l'on approchait du mois de juin. Le 5 juin il y a eu d'importants bombardements, les avions visaient les lignes électriques, la ligne de chemin de fer, les ponts ; A Carentan le pont de saint-hilaire-petitville sur la Taute a été bombardé.

    Lorsque les événements ont débuté nous vîmes de nombreux largages de parachutistes vers le nord et en direction de la mer. Les blessés allemands traversaient les marais inondés pour venir se faire soigner à la ferme.

    C'était rempli d'allemands, ils avaient descendu tout le foin disponible et les blessés étaient entassés partout où cela était possible. Certains y mourraient à bout de sang, les blessés graves étaient emmenés autre part. Au fur et à mesure que le temps passait la situation à la ferme devenait de plus en plus difficile pour ma belle-mère et moi, les allemands devenant très nerveux. Notre voisin, Charles Pigault, est venu nous chercher en nous disant qu'il ne fallait pas rester là car cela devenait beaucoup trop dangereux pour nous et que nous n'étions pas en sécurité. Nous l'avons suivi jusqu'à sa ferme et avons retrouvé là une quarantaine d'autres réfugiés.

               Nous étions enfermés dans la maison et nous ne pouvions plus sortir ni nous montrer. Dès que les allemands nous voyaient ils tiraient, même en sachant que c'étaient des civils aussi nous ne bougions pas de la maison ni ne nous montrions aux fenêtres, les hommes avaient d'ailleurs placé une table et des matelas pour nous protéger. Plus le temps passait et plus les allemands devenaient vraiment méchants. Au cours des jours suivants la bataille se déroulait autour de nous et les obus tombaient continuellement, l'un d'eux est même tombé sur la cheminée. Les premiers américains qui sont arrivés étaient accompagnés d'un char, les hommes qui surveillaient depuis la porte de la maison les ont vus arriver dans la cour. Nous avons ouvert la porte et fûmes obligés de quitter la maison car le toit de chaume avait pris feu et la maison brûlait. Nous sommes repartis à travers champ en direction de notre ferme d'où les allemands avaient été délogés. La ferme était occupée par les américains et servait également d'infirmerie. Ils n'ont jamais voulu que nous restions chez nous aussi nous fûmes obligés de partir vers Carentan, sur la route parmi les américains qui montaient au front et les allemands emmenés comme prisonniers.

    Dès que des combats se produisaient nous étions obligés de nous coucher dans les fossés pour nous y réfugier. A ce moment là nous avons eu vraiment peur. Arrivés dans Carentan nous nous rendîmes à la maison de madame Lecomte. Nous y avons eu la visite d'un américain qui m'a semblé saoul, il tenait sa baïonnette à la main et elle n'arrêtait pas de tomber par terre. Il nous a tous mis en ligne et a pris un des hommes pour faire le tour des pièces et visiter la maison. Une fois ceci accompli et vu qu'il n'y avait que des civils il a semblé se détendre et nous a même donné à manger. Nous n'avons couché qu'une seule nuit dans cette maison, cela n'était pas prudent d'y rester, le quartier brûlait et la maison risquait d'être touchée à son tour. Nous avons donc déménagé à nouveau, pour un petit magasin de meubles où nous sommes restés plusieurs jours. Après un dernier déménagement dans une autre maison de Carentan nous sommes enfin retournées, saines et sauves, à la ferme d'où s'était éloignée la ligne de front.


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  • Rocher Lecheminant (Houesville – Manche)

      

    J'avais 20 ans en 1944. Nous étions cultivateurs et nous vivions à Houesville dans la Manche. Les conditions de vie n'étaient pas faciles. Nous avions des vaches qui nous donnaient du lait, nous faisions du beurre que nous pouvions échanger auprès du boulanger contre du pain. Nous faisions divers échanges comme ça pour survivre.

              Depuis 1942 j'étais requis à l'organisation Todt et j'étais employé à la construction des blockhaus sur Cherbourg. La ville étant bombardée je me suis enfui une première fois mais les allemands sont venus arrêter mon père. Je fus obligé de retourner à Cherbourg pour me représenter aux allemands. Ils m'ont fait signer un papier me considérant déserteur de l'armée allemande. Ils pensèrent un moment m'envoyer travailler en Allemagne mais finalement je suis resté sur place.

                  J'ai été envoyé au fort du Roule où nous creusions un tunnel sous le fort. Ce tunnel servait à abriter des canons sur rails qu'ils pouvaient sortir ou abriter suivant le besoin. Au moment où nous travaillions pour les allemands nous étions payés 48 francs par jour, nous recevions aussi une demi-boule de pain, 40 grammes de saucisson et 40 grammes de beurre. Nous logions dans l'hôtel sud-amérique à Cherbourg, 40 par chambre dans des lits superposés.

    Il y avait également des femmes russes qui travaillaient avec nous. Elles étaient à la gare maritime à décharger les trains de ciment qui arrivaient. Le soir elles faisaient le trajet entre la gare maritime et l'hôtel, encadrées par les gardes allemands. Ils les obligeaient à porter pendant le trajet une pierre sur la tête. Il nous était interdit de leur parler. Vers la fin du mois de Mai les bombardements se sont intensifiés et cela allait vraiment mal. Les avions survolaient Cherbourg en rase-mottes, la DCA allemande tirait et comme certains canons étaient situés sur la montagne bien souvent les tirs finissaient dans les cheminées ou les maisons tellement les avions passaient bas. Je me suis enfui une seconde fois et cette fois ils ne m'ont pas retrouvé. J'ai décidé un ami à s'enfuir avec moi, nous avons mis 9 heures à pied pour faire le chemin entre Cherbourg et Houesville, empruntant toutes les petites routes. Je me suis caché près de notre ferme et comme les évènements se sont précipités, les allemands ne sont jamais revenus à la ferme pour me récupérer.

    Au début du mois de juin il y eut une augmentation de l'activité aérienne, nous voyions de nombreux avions d'observation et je pensais que quelque chose se préparait mais sans idée précise. Mon oncle m'avait prévenu en me disant, que si jamais il y avait un débarquement anglais par ici, de dire aux soldats "Be welcome". Je me rappellerais toujours de ces premiers mots.

    Le 5 juin au soir, à la tombée de la nuit, nous avons vu les premiers avions. Ils volaient très bas et ont largué les premiers parachutistes. Leur nombre s'est intensifié pendant la nuit et nous avons retrouvé des parachutes partout, sur Blosville, Houesville, Angoville. Des parachutes de toutes les couleurs suivant ce qu'il y avait d'accroché au bout. Nous, nous sommes tous restés à la ferme et nous n'avons pas bougé de la nuit. Nous entendions de la mitraille, des explosions et des fusées illuminaient le ciel. Nous n'avons pas dormi de la nuit et un peu plus tard sont arrivés des avions remorquant des planeurs. Ils se posaient autour de Hiesville. Au lever du jour des parachutistes sont venus frapper à la porte de la ferme en nous demandant où se trouvaient les allemands. Ils ont passé un moment dans la cour de la ferme avant de repartir. Ils faisaient partie de la 101ème Airborne.

    Le lendemain matin, nous avions des bêtes qui se trouvaient dans les champs près de la ferme et je suis allé les soigner. Les haies étaient remplies de parachutistes. Ils me demandaient tous où se trouvaient les allemands. Nous étions jeunes et inconscients, nous nous promenions partout dans le pays.

    Au cours de la matinée des allemands, qui étaient restés bloqués dans les herbages, ont essayé de s'échapper en traversant le marais. Je me trouvais au bord du marais et j'ai vu des parachutistes américains arriver. Je leur ai signalé les allemands qui s'enfuyaient. Ils les ont visé mais sans tirer directement sur eux. Les allemands ont fait demi-tour, les mains en l'air, et se sont rendus. Les parachutistes les ont emmenés et les ont abattus en arrivant au village, leurs corps sont restés dans le fossé.

    Le village a été libéré le 6 juin au matin, seuls restaient quelques allemands qui essayaient de se sauver comme ils pouvaient. Impossible pour eux, il y avait les marais et trois rivières à traverser.

    Dans les semaines qui suivirent le débarquement j'avais l'habitude d'aller me promener sur la route qui allait du grand vey à la madeleine. La mer était couverte de bateaux et les dukws faisaient la navette entre eux et la plage pour décharger le matériel. Je suis allé me promener jusqu'à la plage ; il fallait juste faire attention à la police militaire, ils se méfiaient de tout le monde.

    A Houesville le maire hébergeait un officier américain. Celui-ci s'occupait du courrier et faisait la navette en jeep entre les troupes et la plage où des vedettes le transportaient vers l'angleterre. Un jour le fils du maire et moi sommes partis avec lui. Pendant qu'il livrait son courrier nous sommes allés nous promener sur la plage. La police militaire est passée et nous a emmenés dans une tente installée dans les dunes. Après avoir discuté entre eux pendant environ une heure ils nous ont fait monter dans une vedette rapide et nous nous sommes retrouvés en Angleterre, à Southampton ; La mer était couverte de bateaux prêts au départ. Pendant ce temps l'officier américain avait fait des recherches pour nous retrouver, je ne sais pas comment il s'y est pris mais le lendemain nous faisions le chemin inverse pour revenir en France. L'officier américain nous attendait sur la plage avec sa jeep. Lorsque nous sommes revenus à la maison mes parents lui ont offert une lampe en cuivre qu'il a emportée avec lui.

    J'ai ensuite travaillé pour les américains, nous étions employés à la construction de hangars préfabriqués que nous montions, cela a duré quatre mois environ et cela faisait du bien car il n'y avait pas de travail dans la région.

     


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    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler1. Origine

           La Leibstandarte trouve son origine dans les gardes du corps du Führer en tant que SS-Stabswache Berlin, formé en mars 1933 pour protéger Adolf Hitler. Sa désignation officielle change souvent avant de, en novembre 1933, devenir la Leibstandarte Adolf Hitler.

           A la différence des autres unités de la waffen-SS, dont le recrutement se fait par région d'origine, le régiment prend ses personnels dans toute l'Allemagne, seul les meilleurs candidats physiquement et racialement sont accepté pour cette unité particulière. L'unité fournit les gardes d'honneur pour toutes les cérémonies d'état et la garde au Reichswehr de Berlin après l'accession au pouvoir de Hitler.

             Leur caserne est celle des cadets de l'Empire de Prusse : Berlin - Lichterfelde. Leur apparence impeccable et leur maniement d'arme leur valut de surnom de "soldats d'asphalte", bon pour la parade, mais incertain au champs de bataille.

            Réorganisé en régiment motorisé à la fin de 1934, la Leibstandarte prend part à la réoccupation de la Rhénanie, l'Anschluss d'Autriche et l'occupation des sudètes et de la Tchécoslovaquie. En septembre 1939 la Leibstandarte accompli son test ultime durant son engagement dans la campagne de Pologne, campagne pour laquelle elle est attachée à la Panzer division Kempf. En action à Lodz, Varsovie et contre l'armée Moddlin, le régiment se bat bien, mais déplore 40 morts face aux charges déterminées de la cavalerie et de l'infanterie polonaise, en venant même au corps à corps.

    2. 1940 - 41 : l'Ouest et la Grèce

             En mars 1940 un bataillon d’artillerie est ajouté dans les premiers des nombreux remaniements pour augmenter la taille de l’unité personnelle de Hitler. Durant la campagne à l’Ouest la Leibstandarte combat très bien. Elle traverse l’Yssel à Zutphen, couvrant 75 km en une journée et entre au combat avec un niveau d’enthousiasme qui deviendra sa marque de tradition. La Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’encerclement et la prise de Amsterdam. En reconnaissance de ses performances la Leibstandarte a l’honneur de recevoir le "Führenstandarte" (bannière personnelle de Hitler) comme drapeau régimentaire.

             En avril 1941 la Leibstandarte SS Adolf Hitler excelle dans l’invasion de la Grèce, son haut fait d’arme étant la capture des cols de Klidi et Klissura par la Aufklarüngs Abteilung de Kurt Meyer. Sur un terrain difficile, les hommes de Meyer piétinent. La légende raconte qu'il leur jeta des grenades à main dans les pieds pour les forces à aller de l’avant.

    3. 1941 - 42 : Barbarossa

            C’est, cependant, avec l’invasion de l’Union Soviétique en juin 1941 que la Leibstandarte SS Adolf Hitler subi son grand test. Représentant la taille d’une brigade de 11.000 hommes, elle est intégrée dans la Heeresgruppe Süd. Après avoir avancé jusqu’à Cherson, elle capture Taganrog, et en novembre Rostov, ou elle fait 10.000 prisonniers. Alors que la fin de l’année approche, l’impétuosité de l’avance faiblit et la résistance soviétique se durcit. Une contre-attaque place la Leibstandarte SS Adolf Hitler en danger, mais Hitler refuse un repli général. Néanmoins, les SS sont forcés de reculer jusqu’à Rostov, et de mener de nombreux engagements défensifs dans la région du bassin du Donetz car la contre-attaque soviétique est terriblement étendue.

            La Leibstandarte SS Adolf Hitler a grandement mérité la réputation d’unité de combat de première classe, damant le pion aux généraux de l’armée qui la regardait avec dédain. Il est rapporté que le commandeur du III. Panzerkorps aurait déclaré : « c’est véritablement une unité d’élite ». Cette réputation n’est pas obtenue sans pertes : 5.200 soldats de la brigade sont tombés dans les steppes de Russie.

           En juin 1942 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est retirée de ses positions défensives sur le Mius et envoyée en France, ou elle est progressivement renforcée et transformée en Panzergrenadier Division. La nouvelle division reste plusieurs mois à se former et s’entraîner avant de faire mouvement pour occuper la zone sud, en réponse au débarquement allié en Afrique du Nord. Durant cette période la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoit un détachement des tout nouveaux chars lourds PzKpfw VI Tigre (Voir article special Tigre plus lon sur ce blog).

    4. 1943 : Kharkov et Koursk

            Au début de 1943 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est de retour sur le front de l’Est alors que Stalingrad capitule et que la situation militaire se détériore. Elle est intégrée au I. SS-Panzerkorps sous commandement de Paul Hausser, s’emparant préventivement de la cité de Kharkov pour contrer l’armée Rouge. En sous-nombre à 7 contre 1, Hausser refuse de sacrifier son nouveau corps juste pour satisfaire un ordre de non-recul de Hitler, et le 15 février la citée est abandonnée. La capture de Kharkov à aider l’ennemi, néanmoins, les allemands se sont regroupés. La contre-attaque débute le 23 février, après trois semaines de durs combats les soviétiques sont encore une fois chassés de la ville, laissant 20.000 morts et blessés et 600 chars détruits. La férocité des combats a causé la perte de 4.500 tués à la Leibstandarte SS Adolf Hitler. L’ancien jardin rouge au centre de Kharkov est renommé "Platz der Leibstandarte" en l’honneur de la division.

            Les pertes sont remplacées par un continent d’anciens soldats de la Lutwaffe, provoquant l’irritation du commandeur de la division "Sepp" Dietrich. Juste comme beaucoup de ses meilleurs officiers et sous-officiers sont transférés pour servir de cadres à la nouvelle 12.SS-Panzer Division Hitlerjugend, Dietrich se prépare à passer le commandement à Théodor "Teddi" Wisch, lui-même remplaçant Hausser à la tête du Panzerkorps.

             Quelques temps après la Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’offensive d’été de Koursk, ou elle forme la pointe avancée de la 4. Panzerarmee. La division aligne 100 chars, 12 étant les impressionnant nouveaux Tigre. Lançant son attaque le 5 juillet, la Leibstandarte SS Adolf Hitler fait de bon progrès initiaux, atteignant la deuxième ligne de défense à la fin du premier jour. Les troupes SS se battent au corps à corps pour nettoyer les tranchées ennemies. Le 11 juillet la division a atteint la rivière Psel, le dernier obstacle majeur avant Koursk elle-même. Le 12 juillet les chars des formations SS combattent les blindés soviétiques dans une action principale à Prokhorovska. C’est le premier des nombreux engagements autour de cette petite ville russe, qui restera pour de nombreux jours la plus grand bataille de chars de l’histoire. Environ 300 chars allemands et 400 soviétiques sont détruits sans qu’aucune des parties n’emporte la décision, la bataille pour le saillant de Koursk reste dans la balance.

             Cependant, les nouvelles du débarquement allié en Sicile décident Hitler à annuler l’offensive. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est une des unités envoyées à l’Ouest pour contrer les alliés en Italie, laissant tous ses chars aux divisions SS restantes avant de partir pour un climat meilleur. C’est un bref changement de théâtre : le renversement de Mussolini et l’armistice italien avec les alliés qui suit voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler chargée de désarmer les troupes italiennes, mais en octobre 1943 elle est appelée une nouvelle fois à l’Est, transitant par les Balkans.

             A la fin de l’année la division livre des combats autour de Zhitomir, les combats sont si furieux qu’à la fin de février la Leibstandarte SS Adolf Hitler n’a plus que trois chars opérationnels sur l’ensemble. Elle échappe de peu à l’anéantissement après avoir été bloquée dans la poche de Kamenets-Podolsk, mais les survivants sont secourus par l’intervention des 9. Hohenstaufen et 10. Frundsberg SS-Panzer Division. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est en mauvais état, et en avril elle est retirée du front et envoyée ne France pour y être totalement réhabilitée.
     

    5. 1944 : la Normandie et les Ardennes

             Des milliers d’hommes ont remplacés les pertes de la division en juin 1944, et alors que les troupes d’invasions alliées débarquent en Normandie en juin, elle a presque retrouvé tous ses effectifs. Cependant, l’entêtement de Hitler face au débarquement voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler maintenu en réserve encore 23 jours après le D-Day. Hormis quelques éléments qui entrent en action plus tôt, la division ne jouera aucun rôle dans la bataille avant le 6 juillet.  

             Insérée sur la ligne de front autour de Caen, la Leibstandarte SS Adolf Hitler combat désespérément en défensive contre l’écrasante supériorité, les airs sont dominés par les avions alliés, et la terre dévastée par les canons de marine. Elle prend part à la contre-attaque d’Avranches, mais est repoussée, perdant de nombreux chars sous les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à l’encerclement de la poche de Falaise, mais perd tous ses chars et son artillerie, déplorant 5.000 morts. La division est retirée en Allemagne pour être une nouvelle fois réhabilitée, les remplaçants reçus ne remplaceront jamais les effectifs ni la qualité du début de la guerre.

              Le mois suivant se passe en activité frénétique. En décembre 1944 la division est séparée en kampfgruppen. Le Kampfgruppe Peiper avec le bataillon de chars lourds, un mélange de PzKpfw IV et V Panther, un bataillon de panzergrenadieren et de l’artillerie. Le Kampfgruppe Sandig avec le reste du SS-Panzergrenadier Regiment 2. Le Kampfgruppe Hansen, constitué du SS-Panzergrenadier Regiment 1 avec des canons anti-chars et de l’artillerie et le Kampfgruppe Knittel de la SS-Aufklarüngs Abteilung appuyé par de l’artillerie et les pionniers. La mission qui leur incombe va leur faire jouer un rôle majeur dans l’offensive des Ardennes.

              Avançant le 16 décembre comme élément de tête sur la "Rollbahn D" le SS-Standartenführer Joachim Peiper rencontre immédiatement des difficultés. Le terrain qu’il doit traverser est totalement impraticable pour les énormes Tigre II. De plus les embouteillages freinent la progression, et la colonne de Peiper elle-même est bloquée dans le trafic routier. Le manque de carburant est temporairement résolu par la saisie d’un dépôt américain à Büllingen le 17 décembre. Le Kampfgruppe Peiper enregistre un réel progrès en direction de Ligneuville et de Stavelot, cependant, des troupes assignées à la garde de prisonniers tuent 83 G.I. au carrefour Baugnez à côté de Malmédy. La tête de la colonne est encore gênée le 18 décembre lorsque deux des trois ponts sur la Amblève sont dynamités juste avant l’arrivée des troupes SS. Peiper est forcé de bifurquer par la Gleize et d’utiliser un pont intact à Cheneux, mais une amélioration de temps voit le retour des attaques aériennes alliées.

             Rejoint maintenant par le Kampfgruppe Knittel, l’avance de Peiper devient un peu plus hésitante. Une route est enfin trouvée et les allemands trouvent un pont qui leur permet de sortir de la vallée de l’Amblève, la résistance américaine se durcit. Le 19 Peiper capture Stoumont après d’âpres combats, mais les tentatives pour continuer plus loin que la ville échouent. Stavelot, en arrière des allemands est reprise par les américains. Ils sont forcés de défendre Stourmont et Cheneux face à la contre-attaque américaine, aux prix de lourdes pertes des deux côtés. Le 24 décembre Peiper est à court de carburant et de munitions. Il ne peut plus avancer et risque d’être coupé de l’arrière. Laissant une arrière garde pour tromper l’ennemi, il détruit ses équipements lourds et recule, traverse la rivière Salm et rejoint le I. SS-Panzerkorps le jour suivant. Le 29 décembre les différents kampfgruppen de la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoivent l’ordre de quitter le flanc nord des Ardennes pour le sud. L’assaut mené par le reste de la Leibstandarte SS Adolf Hitler enregistre quelques progrès, et le 1er janvier 1945 la division est retirée du secteur pour préparer la nouvelle contre-offensive prévue.
     

    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler

    Chaque division SS avait ce que l'on appelle couremment une "bande de bras", sur laquelle était inscrite le nom de la division à laquelle il appartenait. Voici celui de la 1.SS Leibstandarte Adolf Hitler. C'était un script en écriture latine, représentant la signature manuscrite d'Adolf Hitler.

    Dénominations succéssives

    _ 17 mars 1933: SS-Stabwache Berlin
    _ 8 avril 1933: SS-Sonderkommando Berlin
    _ 10 mai 1933: SS-Sonderkommando Zossen
    _ 8 juillet 1933: SS-Sonderkommando Jüterborg
    _ 7 octobre 1933: Adolf Hitler Standarte
    _ 9 novembre 1933: Leibstandarte Adolf Hitler
    _ 13 avril 1934: Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 août 1939: Infanterie Regiment (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 13 août 1940: SS-Brigade (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 15 juillet 1942: SS-Division (motorisée) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 novembre 1942: SS-Panzergreandier Division Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 22 octobre 1943: 1.SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler


    Commandeurs succéssifs

    _ SS-Gruppenführer Josef, dit "Sepp" Dietrich : 01/01/1933 - 04/06/1943
    _ SS-Brigadenführer Theodor Wisch : 04/06/1943 - 20/08/1944
    _ SS-Obersturmbannführer Franz Steineck : 20/08/1944 - 31/08/1944 (à titre provisoire)
    _ SS-Brigadenführer Wilhelm Mohnke : 31/08/1944 - 06/02/1945
    _ SS-Brigadenführer Otto Kumm : 06/02/1945 - 08/05/1945

    Composition de l'unité

    - Stab der division
    - SS-Panzer Regiment 1
    - SS-Panzergrenadier Regiment 1 LSSAH
    - SS-Panzergrenadier Regiment 2 LSSAH
    - SS-Panzer Artillerie Regiment 1
    - SS-Panzer Aufklarüngs Abteilung 1
    - SS-Panzerjäger Abteilung 1
    - SS-Sturmgeschütz Abteilung 1
    - SS-Panzer Pionier Bataillon 1
    - SS-Panzer FlaK Abteilung 1
    - SS-Panzer Nachrichten Abteilung 1
    - SS-Nebelwerfer Abteilung 1


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