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    CHAPITRE V 


    PRISE EN MAIN STRATEGIQUE D'OVERLORD PAR EISENHOWER

     

                            JANVIER 1944 


               Le tournant favorable pris par la bataille de l'Atlantique en juin 1943 a permis l'acheminement et la montée en puissance des forces américaines en Grande-Bretagne. Les plans fixent les forces à réunir pour le printemps 1944 à 1 446 000 hommes. Fin 1943, l'effectif atteint voisine le million et les matériels de débarquement se rassemblent en Angleterre. Des matériels spéciaux, chars amphibies, véhicules amphibies, éléments de ports artificiels, existent ou sont en cours de fabrication. Certains ont été expérimentés dans le Pacifique comme les diverses péniches de débarquement (Landing Ship) .La première quinzaine de janvier 1944 est consacrée à l'étude de l'élargissement de la zone d'assaut pour inclure les plages : la zone d'assaut pourrait ainsi être portée de 40 km de largeur à 75 km. Face à une telle extension de l'opération (pratiquement doublée) Leigh-Mallory objecte que la D.C.A. et les difficultés de terrain du Cotentin peuvent causer à l'opération aéroportée des pertes de 75 % des effectifs engagés.

      

      

    Plan de la zone complète des plages du débarquement allié en Normandie.

     
     

    Sitôt après son arrivée le 15 janvier, Eisenhower examine ce nouveau plan. Il l'approuve et l'adopte comme base de travail pour la préparation d'Overlord. Il est prévu par ailleurs de conjuguer avec Overlord un débarquement intitulé Anvil, sur la côte de Provence dans le but de maintenir sur place les forces allemandes et d'empêcher leur envoi vers le nord de la France ou l'est de l'Europe. Un décalage dans le temps d'Anvil donnerait la possibilité aux mêmes bateaux de participer d'abord à Overlord et ensuite au débarquement de Provence. Eisenhower propose de reporter Overlord d'un mois, et de retarder Anvil jusque fin juillet. Grâce à ces mesures pourront être réunis les moyens de débarquement (6 047 landing crafts) appropriés au volume de la force d'assaut souhaitée dans le plan révisé, à savoir 176 500 hommes et 20 000 véhicules (dont 3 000 canons, 1 500 chars et 5 000 véhicules blindés) mis à terre dans les premières 48 heures de l'invasion. Au jour J (D day), Eisenhower commandera une force sans égale dans l'histoire : 37 divisions, qui seront rejointes par 50 autres venant directement des États-Unis ; une flotte de guerre s'élevant à 200 unités, additionnée d'une flottille de combat de 500 bateaux divers ; une flotte aérienne de chasse d'appui de 171 escadrilles (3 100 avions).

      

     Au 1er février 1944, lorsqu'est définitivement arrêtée la date du débarquement, il reste 4 mois au général Eisenhower pour prendre les dispositions qui conduiront cette immense masse de manœuvre, encore en cours de constitution, au succès dans l'accomplissement d'une mission dont dépend le sort du monde. 

     


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      CHAPITRE VI 


    LE CONCEPT DE MANŒUVRE

      

         Dans toute opération offensive, le concept de manœuvre est la traduction opérationnelle tactique en quelque sorte, de la stratégie qui détermine l'objectif politique et militaire il dirige toutes les décisions, y compris celle concernant l'assaut initial.

      

           Cet assaut, lorsqu'il est amphibie, suscite des contraintes importantes pour le déroulement de la manœuvre dont il ouvre la porte : aussi prend-il une place majeure dans le concept lui-même et ce sera le cas pour Overlord.

     
     Le concept stratégique dont l'assaut amphibie est l'ouverture peut se formuler ainsi :
     
    -        débarquer en Normandie
     
    -        monter en puissance les ressources nécessaires pour une bataille décisive en 
     Normandie-Bretagne
     
    -        poursuivre en France sur un large front, atteindre la frontière allemande et menacer la 
     Ruhr, faire jonction avec les forces venant du Midi
     
    -        tout en continuant la montée en puissance des forces à partir des ports en vue de la 
     bataille finale, mener l'offensive sans désemparer avec le maximum de moyens, 
     détruire les forces à l'ouest du Rhin, tout en cherchant à le franchir, lancer une attaque 
     finale. Percer au travers de l'Allemagne suivant une direction alors à définir et nettoyer 
     le reste de l'Allemagne. 
     
    Tel est le schéma sur lequel Montgomery va pendant 3 mois monter une planification détaillée,
     progressivement complétée, modifiée, ajustée et précisée.
      
      

    Plan du concept de manoeuvre

     


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  • Opérations aéroportées. 

    La mission des bombardements et des parachutistes alliés : désorganiser les forces allemands en détruisant des axes de communication et en capturant des points stratégiques.

    00:10
                   Les premiers éclaireurs américains (pathfinders en anglais) sautent sur le Cotentin, afin de baliser les zones de parachutages pour les pilotes de C-47 (voir photo ci-dessous) qui vont arriver dans les minutes qui suivent.

    Le mardi 6 juin 1944 minute par minute 

     

     

     

     

     

     

    00:16
         Le premier des 3 planeurs britanniques se pose à partir à moins de 50 mètres du pont de Bénouville, le Pegasus Bridge ( Voir photo ci-dessous).

    Le mardi 6 juin 1944 minute par minute


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  •  Préparations   

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944L'ordre de mission, signé par le général Gale commandant la 6ème division aéroportée, était de "prendre intacts les deux ponts de l'Orne et le canal de Caen, à Bénouville et à Ranville... La prise de ces deux ponts, qui sera l'opération "Coup de Main" (en français dans le texte), repose essentiellement sur l'effet de surprise, la rapidité d'exécution et la détermination à vaincre. Il faudra s'attendre à une contre-attaque et tenir jusqu'à la relève". Le but de cette mission est qu'en capturant ces ponts, le flanc est de l'invasion est protégé car le seul passage entre Ouistreham et Caen pour traverser l'Orne et le Canal de Caen est situé entre les localités de Ranville et de Bénouville : ces deux villes sont les objectifs principaux de la 6ème division aéroportée britannique.

      

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944Jamais, probablement, une opération de commando n'avait été plus minutieusement préparée : deux ponts pratiquement identiques en Angleterre servent à entraîner une petite centaine de soldats tous volontaires sous les ordres du Major (commandant) John Howard. Cet entraînement, répété à de maintes reprises, est selon le Major Howard l'un des plus difficiles de l'armée britannique. Jim Wallwork, l'un des pilotes des trois planeurs Horsa qui prendront part à l'assaut, contenant environ 29 soldats avec leur équipement, raconte : "Nous avions effectués de nombreux exercices d'atterrissages, certains en condition normale de jour, de jour toujours mais avec les vitres teintées, et enfin pendant la nuit".

      

      

    Déroulement de l'attaque

      

            Cette opération eut lieu dans les premières heures du 6 juin 1944, vers 0 heures 25. 6 planeurs, aux ordres du Major John Howard, font route dans la nuit vers le canal de l'Orne. Les 3 planeurs chargés du pont de Bénouville - surnommé "Pegasus Bridge" (le "Pont Pégase") pour l'occasion du fait du surnom de la 6ème division : Pégase - se posent à moins de 50 mètres du pont : encore mieux qu'à l'exercice !

     

     

    Scène du film "le jour le plus long" représentant la prise de Pegasus Bridge.

            La surprise est totale. Les bombardiers qui tractent les planeurs, faisant évidemment du bruit, sont repérés par les sentinelles allemandes bien avant que les planeurs n'atterrissent, mais les fantassins de la Wehrmacht ne savent pas que les avions alliés tractent des planeurs. Pour camoufler l'opération, les avions alliés à moteur bombardent une usine de ciment située quelque kilomètres plus au sud des objectifs de la 6ème division aéroportée britannique. Ainsi, les Allemands pensent que les avions ne passaient par là que pour bombarder la cimenterie. La jeune sentinelle d'origine Slave et à peine âgée de 17 ans entend pourtant un bruit sourd et étrange à quelques dizaines de mètres à l'est du pont. Ce soldat se dit à lui-même : "c'est sûrement un des bombardiers qui s'est écrasé près du pont, il a été descendu par l'artillerie anti-aérienne de Caen". Le soldat reste ainsi quelques minutes à regarder dans la nuit noire en direction de ce qu'il croit être l'épave d'un bombardier, se disant que peut-être un des pilotes aura survécu.

            Mais en surface, rien ne bouge : les soldats britanniques, sonnés, émergent des planeurs et après une légère attente, s'infiltrent dans les blockhaus, protégeant les accès au pont, sans faire de bruit et y égorgent les quelques soldats allemands endormis. La sentinelle du pont recommence à effectuer ses cent pas, sans imaginer ce qu'il se passe à moins de dix mètres de lui.

    Dans un des bunkers souterrains où dorment les quelques fantassins allemands, certains se réveillent à cause de bruits étranges. Et lorsque l'un d'entre eux sort de son dortoir pour rejoindre le couloir d'accès illuminé par la faible lumière des ampoules, il découvre des soldats ennemis, accroupis, avançant lentement dans sa direction. Les commandos britanniques n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leurs mitraillettes Sten. Les canons des armes automatiques crépitent et l'allemand tombe, mort. Mais l'alerte est donnée, le coup de feu ayant servit d'alarme.

      

    Des fusées éclairantes sont lancées, la panique chez les Allemands est complète. Ils tirent dans toutes les directions tandis que les Britanniques traversent le pont, à couvert de fumigènes. Ils lancent des grenades au phosphore dans les nids de mitrailleuses qui explosent presqu'aussitôt.

      

    Les Anglais récupèrent l'engin de mise à feu du pont, situé dans un des bunkers souterrains, et le mettent à l'abri - cet engin, les Allemands n'ont jamais voulu l'utiliser pour détruire le pont, au contraire, leur devoir était de protéger le Pegasus Bridge. Celui-ci ne risquait rien finalement rien -. Le message de la victoire "Ham and Jam" ("jambon et confiture") est immédiatement envoyé aux bateaux alliés après l'attaque par l'intermédiaire d'un pigeon voyageur.

     

    Le pont de Bénouville est pris en 10 minutes, tout comme le pont de Ranville à une centaine de mètres à l'est, mais un officier est tué, le Lieutenant Brotheridge, et le commandant Howard craint une contre-attaque allemande. C'est une longue nuit pour lui et ses hommes qui commence.

       

    Il y avait, stationnée à quelques centaines de mètres au sud du pont Pégase, au château de Bénouville, une garnison de chars Panzer (datant de 1939). Ayant entendu des explosions et des tirs, les Allemands sont venus inspecter les environs mais sans jamais s'approcher du pont : en effet, ils savaient qu'était organisé la nuit même un entraînement avec balles à blanc pour les hommes chargés de la défense du pont. Ils ont donc confondu la fusillade avec un entraînement. Seul un char prit la route de Bénouville et se présenta devant les parachutistes britanniques : ces derniers le firent exploser avec le seul P.I.A.T. ("Projectil Infantry Anti Tank", un lance-roquettes britannique) en leur possession. Mais, étrangement, aucun autre char ne vint les déranger.  

     

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944 

    P.I.A.T. (Projectil Infantry Anti Tank) 

     

      

    Première maison libérée

     

    Les civils, eux-aussi, avaient été pour la plupart informés qu'un exercice était organisé par les Allemands aux alentours du pont. Le thème était : défense du pont contre un commando ennemi parachutiste. Mais cet exercice avait été annulé quelques heures auparavant.

       

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944Maurice Chauvet*, vétéran du 1er bataillon fusiller marin commando de la France Libre raconte  "l'un des habitants de Bénouville, étant propriétaire d'une des maisons les plus proches du pont, (à l'emplacement de l'actuel bar-restaurant "Les 3 planeurs"), est sorti pour connaître les raisons de ces tirs à quelques mètres de sa maison. Tout-à-coup une rafale part, le Normand s'effondre, mort. On ne sait pas qui a tiré, mais les Britanniques seraient entrés par la suite dans sa maison, quelques temps avant d'entrer dans la maison de la famille Gondrée, de l'autre côté de la rue (l'actuel Café Gondrée)".

      Pegasus Bridge - 6 juin 1944

      

    Si l'on prend en compte la version de ce vétéran français du débarquement, qui a été avec les troupes du Lord Lovat pour rejoindre les hommes du Major Howard à Bénouville le mardi 6 juin à 13:32 après avoir débarqué sur Sword Beach à 7 heures 30, la première maison libérée de France ne serait pas - d'après ce témoignage - celle de la famille Gondrée. Selon Maurice Chauvet, la première maison libérée de France le 6 juin 1944 serait celle située à l'emplacement de l'actuel bar-restaurant "Les 3 planeurs", exactement en face de la maison des Gondrée.

                                                                                                    l'actuel Café Gondrée

     

     "Pegasus Bridge"

      Pegasus Bridge - 6 juin 1944

    Le major John Howard est designé commandant la Compagnie D du deuxième bataillon du 2nd Oxfordshire and Buckinghamshire Light Infantry ainsi que 30 hommes du 249ème Field Company-Royal Engineers.

     

    Voici la liste des pilotes et co-pilotes des planeurs :

     
     

    N° du planeur : 1                             Pilote : J.WALLWORK                  Co-Pilote : J.AINSWORTH

    N° du planeur : 2                             Pilote : O.BOLAND                        Co-Pilote : P.A.HOBB

    N° du planeur : 3                             Pilote : G.BARKWAY                    Co-Pilote : P.BOYLE

      

     

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944

    Vue aérienne des 5 planeurs qui ont attaqués les ponts de Ranville et de Bénouville

     
     

    Jonction avec les troupes débarquées

     
     

    Pegasus Bridge - 6 juin 1944Le lendemain, vers midi, après que les hommes d'Howard aient détruit le char allemand de reconnaissance ainsi que deux canonnières ennemies qui patrouillaient sur l'Orne, les Français débarqués le matin sur Sword, accompagnés par des soldats britanniques commandés par Lord Lovat - ce dernier accompagné du célèbre joueur de cornemuse, Bill Millin ( Voir photo ci-contre)-  effectuent la jonction à 13 heures 32 minutes avec les hommes d'Howard en ayant 2 minutes 30 secondes de retard sur l'horaire prévu, ce dont Lovat prend la peine de s'excuser.

      

    Alors qu'il traverse le pont où des fumigènes ont été envoyés, le radio Mullen, un membre du Commando Kieffer ayant débarqué à Sword le matin, entend une balle ricocher juste derrière lui sur la structure du pont. Lorsqu'il se retourne, il aperçoit dans la fumée un de ses amis blessé (ce soldat meurt quelques instants plus tard à la suite de cette blessure) par la balle d'un tireur isolé, un sniper allemand. Il s'abaisse pour l'aider mais il est touché à son tour par un sniper et s'écroule, sans vie. Ses frères d'armes, notamment Maurice Chauvet, ont souhaité poser une plaque commémorative sur le pont Pegase que l'on peut voir actuellement dans le musée Mémorial Pegasus Bridge de Bénouville.

       

    Bilan

       

    Une attaque "parfaite" qui en fait de perfection, a bénéficié d'une chance miraculeuse. En effet, si l'opération fut une réussite, ce n'est que grâce à une série de circonstances imprévisibles, qui ont toutes jouées en faveur des Anglais. La prise de ce pont a permis aux alliés de protéger le flanc est de leur tête de pont des attaques allemandes les semaines suivantes.

         


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    Bill Millin

      

    Bill Millin* est né le 14 juillet 1922 à Glasgow en Ecosse. Il n'a que 21 ans au moment du débarquement de Normandie, période à laquelle il sert au sein en tant que soldat de la 1st Special Service Brigade commandée par Simon Fraser, également connu sous le nom de Lord Lovat, quinzième du nom et vingt-cinquième chef du clan écossais des Fraser. Millin devient ainsi le joueur de cornemuse personnel de Fraser et est réputé dans son unité pour jouer régulièrement de son instrument pendant les phases de repos en Angleterre, avant le Jour J.

       

    Depuis la Première Guerre mondiale, un décret de l'English War Office, le ministère de la Guerre britannique, interdisait aux joueurs de cornemuses (aussi appelés pipers) d'utiliser leur instrument en première ligne pour des raisons évidentes de tactique et limitait leur emploi aux lignes arrières. Néanmoins, le Jour J, Lord Lovat demande à son piper de jouer pour encourager ses hommes dans la bataille, dans la pleine tradition des combattants écossais. Fraser lui précise : "Vous et moi sommes des Ecossais et c'est un décret anglais, cela ne nous concerne pas !" Millin s'exécute et prend sa cornemuse sous son bras au moment d'emprunter la rampe de débarquement, face aux défenseurs allemands de la plage de Sword, à Riva-Bella.

      

    Bill Millin

      

    Bill Millin débarque sur Sword Beach avec sa cornemuse

      

    Lovat lui demande d'interpréter les morceaux Hielan' Laddie et The Road to the Isles. Alors que les troupes britanniques débarquent sous le feu nourri adverse, le son nasillard d'une cornemuse se mêle soudain aux bruits des explosions et des mitrailleuses. Pendant un instant, d'après le témoignage du caporal Maurice Chauvet du commando Kieffer débarquant sur la plage à cet instant précis, les Allemands cessent leurs tirs, hébétés d'assister à une telle scène. Bill Millin débarque sans encombre et la plage tombe aux mains des Alliés.

    Pour les assaillants, la guerre n'est pas terminée pour autant. Ils doivent ensuite relever les troupes parachutistes de la 6th Airborne Division qui se sont rendus maîtres des ponts sur l'Orne et le Canal de Caen pendant la nuit du 5 au 6 juin 1944. Les troupes débarquées britanniques, accompagnées des commandos français commandés par Philippe Kieffer, se mettent en route vers ces ponts situés à Bénouville et Ranville, au sud de Ouistreham. En route, les Alliés sont ralentis par des tireurs isolés allemands. Malgré tout, ils parviennent à rejoindre les parachutistes à treize heures, deux minutes et trente secondes très précisément : Lovat s'excuse auprès du Major Howard et ses paras, qui ont tenu toute la nuit et la matinée du Jour J face aux attaques allemandes, pour les cent cinquante secondes de retard sur l'horaire prévu.

     

    Avant de traverser le fameux Pegasus Bridge, le pont de Bénouville, qui est encore à ce moment la proie de mortiers et de tireurs d'élite allemands, les soldats alliés déclenchent des grenades fumigènes pour limiter leur exposition au moment du franchissement. Au moment de la traversée, Bill Millin reprend sa cornemuse et les troupes débarquées reprennent la progression au son de son instrument.

      

     

    Vidéo des funerailles de Bill Millin 

     

     

    Le radio Mullen, un membre du commando Kieffer ayant débarqué à Sword Beach le matin, entend une balle ricocher juste derrière lui sur la structure du pont. Lorsqu'il se retourne, il aperçoit dans la fumée un de ses camarades blessé par la balle d'un tireur isolé, un sniper allemand (ce soldat meurt quelques instants plus tard des suites de sa blessure). Il s'abaisse pour l'aider mais est touché à son tour par un sniper et s'écroule, sans vie.

       

    Bill Millin a été immortalisé par le film The Longest Day (en français Le Jour le plus long) de 1962. Son personnage est interprété par le piper officiel de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, le Pipe Major Leslie de Laspee. Jusqu'à sa mort, il se rendait presque tous les ans en Normandie pour assister et participer aux commémorations du débarquement, avec sa cornemuse et encadré par de nombreux pipers.

      

    Bill Millin

    Avant le Jour J, Bill Millin joue de la cornemuse pour ces camarades en Angleterre.

     
     

    Après la guerre, Bill Millin a souhaité donner ses cornemuses à différents musées du débarquement. L'instrument qu'il a utilisé à Sword Beach au moment du débarquement est aujourd'hui visible au Dawlish Museum dans le Devon (Grande-Bretagne). Une autre de ses cornemuses se trouve au musée mémorial du Pegasus Bridge de Bénouville en France.

      

    Il est décédé le 18 août 2010 à l'âge de 88 ans au Torbay Hospital de Torquay dans le Devon, des suites d'une attaque cardiaque.

     


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