• SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler

     

    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler1. Origine

           La Leibstandarte trouve son origine dans les gardes du corps du Führer en tant que SS-Stabswache Berlin, formé en mars 1933 pour protéger Adolf Hitler. Sa désignation officielle change souvent avant de, en novembre 1933, devenir la Leibstandarte Adolf Hitler.

           A la différence des autres unités de la waffen-SS, dont le recrutement se fait par région d'origine, le régiment prend ses personnels dans toute l'Allemagne, seul les meilleurs candidats physiquement et racialement sont accepté pour cette unité particulière. L'unité fournit les gardes d'honneur pour toutes les cérémonies d'état et la garde au Reichswehr de Berlin après l'accession au pouvoir de Hitler.

             Leur caserne est celle des cadets de l'Empire de Prusse : Berlin - Lichterfelde. Leur apparence impeccable et leur maniement d'arme leur valut de surnom de "soldats d'asphalte", bon pour la parade, mais incertain au champs de bataille.

            Réorganisé en régiment motorisé à la fin de 1934, la Leibstandarte prend part à la réoccupation de la Rhénanie, l'Anschluss d'Autriche et l'occupation des sudètes et de la Tchécoslovaquie. En septembre 1939 la Leibstandarte accompli son test ultime durant son engagement dans la campagne de Pologne, campagne pour laquelle elle est attachée à la Panzer division Kempf. En action à Lodz, Varsovie et contre l'armée Moddlin, le régiment se bat bien, mais déplore 40 morts face aux charges déterminées de la cavalerie et de l'infanterie polonaise, en venant même au corps à corps.

    2. 1940 - 41 : l'Ouest et la Grèce

             En mars 1940 un bataillon d’artillerie est ajouté dans les premiers des nombreux remaniements pour augmenter la taille de l’unité personnelle de Hitler. Durant la campagne à l’Ouest la Leibstandarte combat très bien. Elle traverse l’Yssel à Zutphen, couvrant 75 km en une journée et entre au combat avec un niveau d’enthousiasme qui deviendra sa marque de tradition. La Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’encerclement et la prise de Amsterdam. En reconnaissance de ses performances la Leibstandarte a l’honneur de recevoir le "Führenstandarte" (bannière personnelle de Hitler) comme drapeau régimentaire.

             En avril 1941 la Leibstandarte SS Adolf Hitler excelle dans l’invasion de la Grèce, son haut fait d’arme étant la capture des cols de Klidi et Klissura par la Aufklarüngs Abteilung de Kurt Meyer. Sur un terrain difficile, les hommes de Meyer piétinent. La légende raconte qu'il leur jeta des grenades à main dans les pieds pour les forces à aller de l’avant.

    3. 1941 - 42 : Barbarossa

            C’est, cependant, avec l’invasion de l’Union Soviétique en juin 1941 que la Leibstandarte SS Adolf Hitler subi son grand test. Représentant la taille d’une brigade de 11.000 hommes, elle est intégrée dans la Heeresgruppe Süd. Après avoir avancé jusqu’à Cherson, elle capture Taganrog, et en novembre Rostov, ou elle fait 10.000 prisonniers. Alors que la fin de l’année approche, l’impétuosité de l’avance faiblit et la résistance soviétique se durcit. Une contre-attaque place la Leibstandarte SS Adolf Hitler en danger, mais Hitler refuse un repli général. Néanmoins, les SS sont forcés de reculer jusqu’à Rostov, et de mener de nombreux engagements défensifs dans la région du bassin du Donetz car la contre-attaque soviétique est terriblement étendue.

            La Leibstandarte SS Adolf Hitler a grandement mérité la réputation d’unité de combat de première classe, damant le pion aux généraux de l’armée qui la regardait avec dédain. Il est rapporté que le commandeur du III. Panzerkorps aurait déclaré : « c’est véritablement une unité d’élite ». Cette réputation n’est pas obtenue sans pertes : 5.200 soldats de la brigade sont tombés dans les steppes de Russie.

           En juin 1942 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est retirée de ses positions défensives sur le Mius et envoyée en France, ou elle est progressivement renforcée et transformée en Panzergrenadier Division. La nouvelle division reste plusieurs mois à se former et s’entraîner avant de faire mouvement pour occuper la zone sud, en réponse au débarquement allié en Afrique du Nord. Durant cette période la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoit un détachement des tout nouveaux chars lourds PzKpfw VI Tigre (Voir article special Tigre plus lon sur ce blog).

    4. 1943 : Kharkov et Koursk

            Au début de 1943 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est de retour sur le front de l’Est alors que Stalingrad capitule et que la situation militaire se détériore. Elle est intégrée au I. SS-Panzerkorps sous commandement de Paul Hausser, s’emparant préventivement de la cité de Kharkov pour contrer l’armée Rouge. En sous-nombre à 7 contre 1, Hausser refuse de sacrifier son nouveau corps juste pour satisfaire un ordre de non-recul de Hitler, et le 15 février la citée est abandonnée. La capture de Kharkov à aider l’ennemi, néanmoins, les allemands se sont regroupés. La contre-attaque débute le 23 février, après trois semaines de durs combats les soviétiques sont encore une fois chassés de la ville, laissant 20.000 morts et blessés et 600 chars détruits. La férocité des combats a causé la perte de 4.500 tués à la Leibstandarte SS Adolf Hitler. L’ancien jardin rouge au centre de Kharkov est renommé "Platz der Leibstandarte" en l’honneur de la division.

            Les pertes sont remplacées par un continent d’anciens soldats de la Lutwaffe, provoquant l’irritation du commandeur de la division "Sepp" Dietrich. Juste comme beaucoup de ses meilleurs officiers et sous-officiers sont transférés pour servir de cadres à la nouvelle 12.SS-Panzer Division Hitlerjugend, Dietrich se prépare à passer le commandement à Théodor "Teddi" Wisch, lui-même remplaçant Hausser à la tête du Panzerkorps.

             Quelques temps après la Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’offensive d’été de Koursk, ou elle forme la pointe avancée de la 4. Panzerarmee. La division aligne 100 chars, 12 étant les impressionnant nouveaux Tigre. Lançant son attaque le 5 juillet, la Leibstandarte SS Adolf Hitler fait de bon progrès initiaux, atteignant la deuxième ligne de défense à la fin du premier jour. Les troupes SS se battent au corps à corps pour nettoyer les tranchées ennemies. Le 11 juillet la division a atteint la rivière Psel, le dernier obstacle majeur avant Koursk elle-même. Le 12 juillet les chars des formations SS combattent les blindés soviétiques dans une action principale à Prokhorovska. C’est le premier des nombreux engagements autour de cette petite ville russe, qui restera pour de nombreux jours la plus grand bataille de chars de l’histoire. Environ 300 chars allemands et 400 soviétiques sont détruits sans qu’aucune des parties n’emporte la décision, la bataille pour le saillant de Koursk reste dans la balance.

             Cependant, les nouvelles du débarquement allié en Sicile décident Hitler à annuler l’offensive. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est une des unités envoyées à l’Ouest pour contrer les alliés en Italie, laissant tous ses chars aux divisions SS restantes avant de partir pour un climat meilleur. C’est un bref changement de théâtre : le renversement de Mussolini et l’armistice italien avec les alliés qui suit voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler chargée de désarmer les troupes italiennes, mais en octobre 1943 elle est appelée une nouvelle fois à l’Est, transitant par les Balkans.

             A la fin de l’année la division livre des combats autour de Zhitomir, les combats sont si furieux qu’à la fin de février la Leibstandarte SS Adolf Hitler n’a plus que trois chars opérationnels sur l’ensemble. Elle échappe de peu à l’anéantissement après avoir été bloquée dans la poche de Kamenets-Podolsk, mais les survivants sont secourus par l’intervention des 9. Hohenstaufen et 10. Frundsberg SS-Panzer Division. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est en mauvais état, et en avril elle est retirée du front et envoyée ne France pour y être totalement réhabilitée.
     

    5. 1944 : la Normandie et les Ardennes

             Des milliers d’hommes ont remplacés les pertes de la division en juin 1944, et alors que les troupes d’invasions alliées débarquent en Normandie en juin, elle a presque retrouvé tous ses effectifs. Cependant, l’entêtement de Hitler face au débarquement voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler maintenu en réserve encore 23 jours après le D-Day. Hormis quelques éléments qui entrent en action plus tôt, la division ne jouera aucun rôle dans la bataille avant le 6 juillet.  

             Insérée sur la ligne de front autour de Caen, la Leibstandarte SS Adolf Hitler combat désespérément en défensive contre l’écrasante supériorité, les airs sont dominés par les avions alliés, et la terre dévastée par les canons de marine. Elle prend part à la contre-attaque d’Avranches, mais est repoussée, perdant de nombreux chars sous les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à l’encerclement de la poche de Falaise, mais perd tous ses chars et son artillerie, déplorant 5.000 morts. La division est retirée en Allemagne pour être une nouvelle fois réhabilitée, les remplaçants reçus ne remplaceront jamais les effectifs ni la qualité du début de la guerre.

              Le mois suivant se passe en activité frénétique. En décembre 1944 la division est séparée en kampfgruppen. Le Kampfgruppe Peiper avec le bataillon de chars lourds, un mélange de PzKpfw IV et V Panther, un bataillon de panzergrenadieren et de l’artillerie. Le Kampfgruppe Sandig avec le reste du SS-Panzergrenadier Regiment 2. Le Kampfgruppe Hansen, constitué du SS-Panzergrenadier Regiment 1 avec des canons anti-chars et de l’artillerie et le Kampfgruppe Knittel de la SS-Aufklarüngs Abteilung appuyé par de l’artillerie et les pionniers. La mission qui leur incombe va leur faire jouer un rôle majeur dans l’offensive des Ardennes.

              Avançant le 16 décembre comme élément de tête sur la "Rollbahn D" le SS-Standartenführer Joachim Peiper rencontre immédiatement des difficultés. Le terrain qu’il doit traverser est totalement impraticable pour les énormes Tigre II. De plus les embouteillages freinent la progression, et la colonne de Peiper elle-même est bloquée dans le trafic routier. Le manque de carburant est temporairement résolu par la saisie d’un dépôt américain à Büllingen le 17 décembre. Le Kampfgruppe Peiper enregistre un réel progrès en direction de Ligneuville et de Stavelot, cependant, des troupes assignées à la garde de prisonniers tuent 83 G.I. au carrefour Baugnez à côté de Malmédy. La tête de la colonne est encore gênée le 18 décembre lorsque deux des trois ponts sur la Amblève sont dynamités juste avant l’arrivée des troupes SS. Peiper est forcé de bifurquer par la Gleize et d’utiliser un pont intact à Cheneux, mais une amélioration de temps voit le retour des attaques aériennes alliées.

             Rejoint maintenant par le Kampfgruppe Knittel, l’avance de Peiper devient un peu plus hésitante. Une route est enfin trouvée et les allemands trouvent un pont qui leur permet de sortir de la vallée de l’Amblève, la résistance américaine se durcit. Le 19 Peiper capture Stoumont après d’âpres combats, mais les tentatives pour continuer plus loin que la ville échouent. Stavelot, en arrière des allemands est reprise par les américains. Ils sont forcés de défendre Stourmont et Cheneux face à la contre-attaque américaine, aux prix de lourdes pertes des deux côtés. Le 24 décembre Peiper est à court de carburant et de munitions. Il ne peut plus avancer et risque d’être coupé de l’arrière. Laissant une arrière garde pour tromper l’ennemi, il détruit ses équipements lourds et recule, traverse la rivière Salm et rejoint le I. SS-Panzerkorps le jour suivant. Le 29 décembre les différents kampfgruppen de la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoivent l’ordre de quitter le flanc nord des Ardennes pour le sud. L’assaut mené par le reste de la Leibstandarte SS Adolf Hitler enregistre quelques progrès, et le 1er janvier 1945 la division est retirée du secteur pour préparer la nouvelle contre-offensive prévue.
     

    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler

    Chaque division SS avait ce que l'on appelle couremment une "bande de bras", sur laquelle était inscrite le nom de la division à laquelle il appartenait. Voici celui de la 1.SS Leibstandarte Adolf Hitler. C'était un script en écriture latine, représentant la signature manuscrite d'Adolf Hitler.

    Dénominations succéssives

    _ 17 mars 1933: SS-Stabwache Berlin
    _ 8 avril 1933: SS-Sonderkommando Berlin
    _ 10 mai 1933: SS-Sonderkommando Zossen
    _ 8 juillet 1933: SS-Sonderkommando Jüterborg
    _ 7 octobre 1933: Adolf Hitler Standarte
    _ 9 novembre 1933: Leibstandarte Adolf Hitler
    _ 13 avril 1934: Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 août 1939: Infanterie Regiment (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 13 août 1940: SS-Brigade (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 15 juillet 1942: SS-Division (motorisée) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 novembre 1942: SS-Panzergreandier Division Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 22 octobre 1943: 1.SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler


    Commandeurs succéssifs

    _ SS-Gruppenführer Josef, dit "Sepp" Dietrich : 01/01/1933 - 04/06/1943
    _ SS-Brigadenführer Theodor Wisch : 04/06/1943 - 20/08/1944
    _ SS-Obersturmbannführer Franz Steineck : 20/08/1944 - 31/08/1944 (à titre provisoire)
    _ SS-Brigadenführer Wilhelm Mohnke : 31/08/1944 - 06/02/1945
    _ SS-Brigadenführer Otto Kumm : 06/02/1945 - 08/05/1945

    Composition de l'unité

    - Stab der division
    - SS-Panzer Regiment 1
    - SS-Panzergrenadier Regiment 1 LSSAH
    - SS-Panzergrenadier Regiment 2 LSSAH
    - SS-Panzer Artillerie Regiment 1
    - SS-Panzer Aufklarüngs Abteilung 1
    - SS-Panzerjäger Abteilung 1
    - SS-Sturmgeschütz Abteilung 1
    - SS-Panzer Pionier Bataillon 1
    - SS-Panzer FlaK Abteilung 1
    - SS-Panzer Nachrichten Abteilung 1
    - SS-Nebelwerfer Abteilung 1


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :