• Rocher Lecheminant (Houesville – Manche)

      

    J'avais 20 ans en 1944. Nous étions cultivateurs et nous vivions à Houesville dans la Manche. Les conditions de vie n'étaient pas faciles. Nous avions des vaches qui nous donnaient du lait, nous faisions du beurre que nous pouvions échanger auprès du boulanger contre du pain. Nous faisions divers échanges comme ça pour survivre.

              Depuis 1942 j'étais requis à l'organisation Todt et j'étais employé à la construction des blockhaus sur Cherbourg. La ville étant bombardée je me suis enfui une première fois mais les allemands sont venus arrêter mon père. Je fus obligé de retourner à Cherbourg pour me représenter aux allemands. Ils m'ont fait signer un papier me considérant déserteur de l'armée allemande. Ils pensèrent un moment m'envoyer travailler en Allemagne mais finalement je suis resté sur place.

                  J'ai été envoyé au fort du Roule où nous creusions un tunnel sous le fort. Ce tunnel servait à abriter des canons sur rails qu'ils pouvaient sortir ou abriter suivant le besoin. Au moment où nous travaillions pour les allemands nous étions payés 48 francs par jour, nous recevions aussi une demi-boule de pain, 40 grammes de saucisson et 40 grammes de beurre. Nous logions dans l'hôtel sud-amérique à Cherbourg, 40 par chambre dans des lits superposés.

    Il y avait également des femmes russes qui travaillaient avec nous. Elles étaient à la gare maritime à décharger les trains de ciment qui arrivaient. Le soir elles faisaient le trajet entre la gare maritime et l'hôtel, encadrées par les gardes allemands. Ils les obligeaient à porter pendant le trajet une pierre sur la tête. Il nous était interdit de leur parler. Vers la fin du mois de Mai les bombardements se sont intensifiés et cela allait vraiment mal. Les avions survolaient Cherbourg en rase-mottes, la DCA allemande tirait et comme certains canons étaient situés sur la montagne bien souvent les tirs finissaient dans les cheminées ou les maisons tellement les avions passaient bas. Je me suis enfui une seconde fois et cette fois ils ne m'ont pas retrouvé. J'ai décidé un ami à s'enfuir avec moi, nous avons mis 9 heures à pied pour faire le chemin entre Cherbourg et Houesville, empruntant toutes les petites routes. Je me suis caché près de notre ferme et comme les évènements se sont précipités, les allemands ne sont jamais revenus à la ferme pour me récupérer.

    Au début du mois de juin il y eut une augmentation de l'activité aérienne, nous voyions de nombreux avions d'observation et je pensais que quelque chose se préparait mais sans idée précise. Mon oncle m'avait prévenu en me disant, que si jamais il y avait un débarquement anglais par ici, de dire aux soldats "Be welcome". Je me rappellerais toujours de ces premiers mots.

    Le 5 juin au soir, à la tombée de la nuit, nous avons vu les premiers avions. Ils volaient très bas et ont largué les premiers parachutistes. Leur nombre s'est intensifié pendant la nuit et nous avons retrouvé des parachutes partout, sur Blosville, Houesville, Angoville. Des parachutes de toutes les couleurs suivant ce qu'il y avait d'accroché au bout. Nous, nous sommes tous restés à la ferme et nous n'avons pas bougé de la nuit. Nous entendions de la mitraille, des explosions et des fusées illuminaient le ciel. Nous n'avons pas dormi de la nuit et un peu plus tard sont arrivés des avions remorquant des planeurs. Ils se posaient autour de Hiesville. Au lever du jour des parachutistes sont venus frapper à la porte de la ferme en nous demandant où se trouvaient les allemands. Ils ont passé un moment dans la cour de la ferme avant de repartir. Ils faisaient partie de la 101ème Airborne.

    Le lendemain matin, nous avions des bêtes qui se trouvaient dans les champs près de la ferme et je suis allé les soigner. Les haies étaient remplies de parachutistes. Ils me demandaient tous où se trouvaient les allemands. Nous étions jeunes et inconscients, nous nous promenions partout dans le pays.

    Au cours de la matinée des allemands, qui étaient restés bloqués dans les herbages, ont essayé de s'échapper en traversant le marais. Je me trouvais au bord du marais et j'ai vu des parachutistes américains arriver. Je leur ai signalé les allemands qui s'enfuyaient. Ils les ont visé mais sans tirer directement sur eux. Les allemands ont fait demi-tour, les mains en l'air, et se sont rendus. Les parachutistes les ont emmenés et les ont abattus en arrivant au village, leurs corps sont restés dans le fossé.

    Le village a été libéré le 6 juin au matin, seuls restaient quelques allemands qui essayaient de se sauver comme ils pouvaient. Impossible pour eux, il y avait les marais et trois rivières à traverser.

    Dans les semaines qui suivirent le débarquement j'avais l'habitude d'aller me promener sur la route qui allait du grand vey à la madeleine. La mer était couverte de bateaux et les dukws faisaient la navette entre eux et la plage pour décharger le matériel. Je suis allé me promener jusqu'à la plage ; il fallait juste faire attention à la police militaire, ils se méfiaient de tout le monde.

    A Houesville le maire hébergeait un officier américain. Celui-ci s'occupait du courrier et faisait la navette en jeep entre les troupes et la plage où des vedettes le transportaient vers l'angleterre. Un jour le fils du maire et moi sommes partis avec lui. Pendant qu'il livrait son courrier nous sommes allés nous promener sur la plage. La police militaire est passée et nous a emmenés dans une tente installée dans les dunes. Après avoir discuté entre eux pendant environ une heure ils nous ont fait monter dans une vedette rapide et nous nous sommes retrouvés en Angleterre, à Southampton ; La mer était couverte de bateaux prêts au départ. Pendant ce temps l'officier américain avait fait des recherches pour nous retrouver, je ne sais pas comment il s'y est pris mais le lendemain nous faisions le chemin inverse pour revenir en France. L'officier américain nous attendait sur la plage avec sa jeep. Lorsque nous sommes revenus à la maison mes parents lui ont offert une lampe en cuivre qu'il a emportée avec lui.

    J'ai ensuite travaillé pour les américains, nous étions employés à la construction de hangars préfabriqués que nous montions, cela a duré quatre mois environ et cela faisait du bien car il n'y avait pas de travail dans la région.

     


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    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler1. Origine

           La Leibstandarte trouve son origine dans les gardes du corps du Führer en tant que SS-Stabswache Berlin, formé en mars 1933 pour protéger Adolf Hitler. Sa désignation officielle change souvent avant de, en novembre 1933, devenir la Leibstandarte Adolf Hitler.

           A la différence des autres unités de la waffen-SS, dont le recrutement se fait par région d'origine, le régiment prend ses personnels dans toute l'Allemagne, seul les meilleurs candidats physiquement et racialement sont accepté pour cette unité particulière. L'unité fournit les gardes d'honneur pour toutes les cérémonies d'état et la garde au Reichswehr de Berlin après l'accession au pouvoir de Hitler.

             Leur caserne est celle des cadets de l'Empire de Prusse : Berlin - Lichterfelde. Leur apparence impeccable et leur maniement d'arme leur valut de surnom de "soldats d'asphalte", bon pour la parade, mais incertain au champs de bataille.

            Réorganisé en régiment motorisé à la fin de 1934, la Leibstandarte prend part à la réoccupation de la Rhénanie, l'Anschluss d'Autriche et l'occupation des sudètes et de la Tchécoslovaquie. En septembre 1939 la Leibstandarte accompli son test ultime durant son engagement dans la campagne de Pologne, campagne pour laquelle elle est attachée à la Panzer division Kempf. En action à Lodz, Varsovie et contre l'armée Moddlin, le régiment se bat bien, mais déplore 40 morts face aux charges déterminées de la cavalerie et de l'infanterie polonaise, en venant même au corps à corps.

    2. 1940 - 41 : l'Ouest et la Grèce

             En mars 1940 un bataillon d’artillerie est ajouté dans les premiers des nombreux remaniements pour augmenter la taille de l’unité personnelle de Hitler. Durant la campagne à l’Ouest la Leibstandarte combat très bien. Elle traverse l’Yssel à Zutphen, couvrant 75 km en une journée et entre au combat avec un niveau d’enthousiasme qui deviendra sa marque de tradition. La Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’encerclement et la prise de Amsterdam. En reconnaissance de ses performances la Leibstandarte a l’honneur de recevoir le "Führenstandarte" (bannière personnelle de Hitler) comme drapeau régimentaire.

             En avril 1941 la Leibstandarte SS Adolf Hitler excelle dans l’invasion de la Grèce, son haut fait d’arme étant la capture des cols de Klidi et Klissura par la Aufklarüngs Abteilung de Kurt Meyer. Sur un terrain difficile, les hommes de Meyer piétinent. La légende raconte qu'il leur jeta des grenades à main dans les pieds pour les forces à aller de l’avant.

    3. 1941 - 42 : Barbarossa

            C’est, cependant, avec l’invasion de l’Union Soviétique en juin 1941 que la Leibstandarte SS Adolf Hitler subi son grand test. Représentant la taille d’une brigade de 11.000 hommes, elle est intégrée dans la Heeresgruppe Süd. Après avoir avancé jusqu’à Cherson, elle capture Taganrog, et en novembre Rostov, ou elle fait 10.000 prisonniers. Alors que la fin de l’année approche, l’impétuosité de l’avance faiblit et la résistance soviétique se durcit. Une contre-attaque place la Leibstandarte SS Adolf Hitler en danger, mais Hitler refuse un repli général. Néanmoins, les SS sont forcés de reculer jusqu’à Rostov, et de mener de nombreux engagements défensifs dans la région du bassin du Donetz car la contre-attaque soviétique est terriblement étendue.

            La Leibstandarte SS Adolf Hitler a grandement mérité la réputation d’unité de combat de première classe, damant le pion aux généraux de l’armée qui la regardait avec dédain. Il est rapporté que le commandeur du III. Panzerkorps aurait déclaré : « c’est véritablement une unité d’élite ». Cette réputation n’est pas obtenue sans pertes : 5.200 soldats de la brigade sont tombés dans les steppes de Russie.

           En juin 1942 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est retirée de ses positions défensives sur le Mius et envoyée en France, ou elle est progressivement renforcée et transformée en Panzergrenadier Division. La nouvelle division reste plusieurs mois à se former et s’entraîner avant de faire mouvement pour occuper la zone sud, en réponse au débarquement allié en Afrique du Nord. Durant cette période la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoit un détachement des tout nouveaux chars lourds PzKpfw VI Tigre (Voir article special Tigre plus lon sur ce blog).

    4. 1943 : Kharkov et Koursk

            Au début de 1943 la Leibstandarte SS Adolf Hitler est de retour sur le front de l’Est alors que Stalingrad capitule et que la situation militaire se détériore. Elle est intégrée au I. SS-Panzerkorps sous commandement de Paul Hausser, s’emparant préventivement de la cité de Kharkov pour contrer l’armée Rouge. En sous-nombre à 7 contre 1, Hausser refuse de sacrifier son nouveau corps juste pour satisfaire un ordre de non-recul de Hitler, et le 15 février la citée est abandonnée. La capture de Kharkov à aider l’ennemi, néanmoins, les allemands se sont regroupés. La contre-attaque débute le 23 février, après trois semaines de durs combats les soviétiques sont encore une fois chassés de la ville, laissant 20.000 morts et blessés et 600 chars détruits. La férocité des combats a causé la perte de 4.500 tués à la Leibstandarte SS Adolf Hitler. L’ancien jardin rouge au centre de Kharkov est renommé "Platz der Leibstandarte" en l’honneur de la division.

            Les pertes sont remplacées par un continent d’anciens soldats de la Lutwaffe, provoquant l’irritation du commandeur de la division "Sepp" Dietrich. Juste comme beaucoup de ses meilleurs officiers et sous-officiers sont transférés pour servir de cadres à la nouvelle 12.SS-Panzer Division Hitlerjugend, Dietrich se prépare à passer le commandement à Théodor "Teddi" Wisch, lui-même remplaçant Hausser à la tête du Panzerkorps.

             Quelques temps après la Leibstandarte SS Adolf Hitler participe à l’offensive d’été de Koursk, ou elle forme la pointe avancée de la 4. Panzerarmee. La division aligne 100 chars, 12 étant les impressionnant nouveaux Tigre. Lançant son attaque le 5 juillet, la Leibstandarte SS Adolf Hitler fait de bon progrès initiaux, atteignant la deuxième ligne de défense à la fin du premier jour. Les troupes SS se battent au corps à corps pour nettoyer les tranchées ennemies. Le 11 juillet la division a atteint la rivière Psel, le dernier obstacle majeur avant Koursk elle-même. Le 12 juillet les chars des formations SS combattent les blindés soviétiques dans une action principale à Prokhorovska. C’est le premier des nombreux engagements autour de cette petite ville russe, qui restera pour de nombreux jours la plus grand bataille de chars de l’histoire. Environ 300 chars allemands et 400 soviétiques sont détruits sans qu’aucune des parties n’emporte la décision, la bataille pour le saillant de Koursk reste dans la balance.

             Cependant, les nouvelles du débarquement allié en Sicile décident Hitler à annuler l’offensive. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est une des unités envoyées à l’Ouest pour contrer les alliés en Italie, laissant tous ses chars aux divisions SS restantes avant de partir pour un climat meilleur. C’est un bref changement de théâtre : le renversement de Mussolini et l’armistice italien avec les alliés qui suit voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler chargée de désarmer les troupes italiennes, mais en octobre 1943 elle est appelée une nouvelle fois à l’Est, transitant par les Balkans.

             A la fin de l’année la division livre des combats autour de Zhitomir, les combats sont si furieux qu’à la fin de février la Leibstandarte SS Adolf Hitler n’a plus que trois chars opérationnels sur l’ensemble. Elle échappe de peu à l’anéantissement après avoir été bloquée dans la poche de Kamenets-Podolsk, mais les survivants sont secourus par l’intervention des 9. Hohenstaufen et 10. Frundsberg SS-Panzer Division. La Leibstandarte SS Adolf Hitler est en mauvais état, et en avril elle est retirée du front et envoyée ne France pour y être totalement réhabilitée.
     

    5. 1944 : la Normandie et les Ardennes

             Des milliers d’hommes ont remplacés les pertes de la division en juin 1944, et alors que les troupes d’invasions alliées débarquent en Normandie en juin, elle a presque retrouvé tous ses effectifs. Cependant, l’entêtement de Hitler face au débarquement voit la Leibstandarte SS Adolf Hitler maintenu en réserve encore 23 jours après le D-Day. Hormis quelques éléments qui entrent en action plus tôt, la division ne jouera aucun rôle dans la bataille avant le 6 juillet.  

             Insérée sur la ligne de front autour de Caen, la Leibstandarte SS Adolf Hitler combat désespérément en défensive contre l’écrasante supériorité, les airs sont dominés par les avions alliés, et la terre dévastée par les canons de marine. Elle prend part à la contre-attaque d’Avranches, mais est repoussée, perdant de nombreux chars sous les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à les assauts aériens des Typhoons anglais. A la fin d’août elle échappe à l’encerclement de la poche de Falaise, mais perd tous ses chars et son artillerie, déplorant 5.000 morts. La division est retirée en Allemagne pour être une nouvelle fois réhabilitée, les remplaçants reçus ne remplaceront jamais les effectifs ni la qualité du début de la guerre.

              Le mois suivant se passe en activité frénétique. En décembre 1944 la division est séparée en kampfgruppen. Le Kampfgruppe Peiper avec le bataillon de chars lourds, un mélange de PzKpfw IV et V Panther, un bataillon de panzergrenadieren et de l’artillerie. Le Kampfgruppe Sandig avec le reste du SS-Panzergrenadier Regiment 2. Le Kampfgruppe Hansen, constitué du SS-Panzergrenadier Regiment 1 avec des canons anti-chars et de l’artillerie et le Kampfgruppe Knittel de la SS-Aufklarüngs Abteilung appuyé par de l’artillerie et les pionniers. La mission qui leur incombe va leur faire jouer un rôle majeur dans l’offensive des Ardennes.

              Avançant le 16 décembre comme élément de tête sur la "Rollbahn D" le SS-Standartenführer Joachim Peiper rencontre immédiatement des difficultés. Le terrain qu’il doit traverser est totalement impraticable pour les énormes Tigre II. De plus les embouteillages freinent la progression, et la colonne de Peiper elle-même est bloquée dans le trafic routier. Le manque de carburant est temporairement résolu par la saisie d’un dépôt américain à Büllingen le 17 décembre. Le Kampfgruppe Peiper enregistre un réel progrès en direction de Ligneuville et de Stavelot, cependant, des troupes assignées à la garde de prisonniers tuent 83 G.I. au carrefour Baugnez à côté de Malmédy. La tête de la colonne est encore gênée le 18 décembre lorsque deux des trois ponts sur la Amblève sont dynamités juste avant l’arrivée des troupes SS. Peiper est forcé de bifurquer par la Gleize et d’utiliser un pont intact à Cheneux, mais une amélioration de temps voit le retour des attaques aériennes alliées.

             Rejoint maintenant par le Kampfgruppe Knittel, l’avance de Peiper devient un peu plus hésitante. Une route est enfin trouvée et les allemands trouvent un pont qui leur permet de sortir de la vallée de l’Amblève, la résistance américaine se durcit. Le 19 Peiper capture Stoumont après d’âpres combats, mais les tentatives pour continuer plus loin que la ville échouent. Stavelot, en arrière des allemands est reprise par les américains. Ils sont forcés de défendre Stourmont et Cheneux face à la contre-attaque américaine, aux prix de lourdes pertes des deux côtés. Le 24 décembre Peiper est à court de carburant et de munitions. Il ne peut plus avancer et risque d’être coupé de l’arrière. Laissant une arrière garde pour tromper l’ennemi, il détruit ses équipements lourds et recule, traverse la rivière Salm et rejoint le I. SS-Panzerkorps le jour suivant. Le 29 décembre les différents kampfgruppen de la Leibstandarte SS Adolf Hitler reçoivent l’ordre de quitter le flanc nord des Ardennes pour le sud. L’assaut mené par le reste de la Leibstandarte SS Adolf Hitler enregistre quelques progrès, et le 1er janvier 1945 la division est retirée du secteur pour préparer la nouvelle contre-offensive prévue.
     

    SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler

    Chaque division SS avait ce que l'on appelle couremment une "bande de bras", sur laquelle était inscrite le nom de la division à laquelle il appartenait. Voici celui de la 1.SS Leibstandarte Adolf Hitler. C'était un script en écriture latine, représentant la signature manuscrite d'Adolf Hitler.

    Dénominations succéssives

    _ 17 mars 1933: SS-Stabwache Berlin
    _ 8 avril 1933: SS-Sonderkommando Berlin
    _ 10 mai 1933: SS-Sonderkommando Zossen
    _ 8 juillet 1933: SS-Sonderkommando Jüterborg
    _ 7 octobre 1933: Adolf Hitler Standarte
    _ 9 novembre 1933: Leibstandarte Adolf Hitler
    _ 13 avril 1934: Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 août 1939: Infanterie Regiment (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 13 août 1940: SS-Brigade (motorisé) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 15 juillet 1942: SS-Division (motorisée) Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 24 novembre 1942: SS-Panzergreandier Division Leibstandarte SS Adolf Hitler
    _ 22 octobre 1943: 1.SS Panzerdivision Leibstandarte SS Adolf Hitler


    Commandeurs succéssifs

    _ SS-Gruppenführer Josef, dit "Sepp" Dietrich : 01/01/1933 - 04/06/1943
    _ SS-Brigadenführer Theodor Wisch : 04/06/1943 - 20/08/1944
    _ SS-Obersturmbannführer Franz Steineck : 20/08/1944 - 31/08/1944 (à titre provisoire)
    _ SS-Brigadenführer Wilhelm Mohnke : 31/08/1944 - 06/02/1945
    _ SS-Brigadenführer Otto Kumm : 06/02/1945 - 08/05/1945

    Composition de l'unité

    - Stab der division
    - SS-Panzer Regiment 1
    - SS-Panzergrenadier Regiment 1 LSSAH
    - SS-Panzergrenadier Regiment 2 LSSAH
    - SS-Panzer Artillerie Regiment 1
    - SS-Panzer Aufklarüngs Abteilung 1
    - SS-Panzerjäger Abteilung 1
    - SS-Sturmgeschütz Abteilung 1
    - SS-Panzer Pionier Bataillon 1
    - SS-Panzer FlaK Abteilung 1
    - SS-Panzer Nachrichten Abteilung 1
    - SS-Nebelwerfer Abteilung 1


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  • Anthony McAuliffe

            Le Général Anthony Clement McAuliffe (2 juillet 1898 - 11 août 1975) était le Général de l'armée américaine qui a commandé les troupes de la 101e Division Aéroportée pendant le Siège de Bastogne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est célèbre pour sa réponse laconique (en) Nuts! (Des clous !) face à une demande de reddition formulée par l'attaquant allemand.

    1. Biographie

           Anthony McAuliffe est né à Washington, D.C. le 2 juillet 1898. Il a étudié à la West Virginia University à partir de 1916-17 et a été diplomé de West Point en novembre 1918. Son ascension dans la hiérarchie militaire va de Sous-lieutenant en 1918 à Général en 1955.


    2. Seconde Guerre mondiale

            McAuliffe était Commandant de la Division Artillerie de la 101e Division Aéroportée quand il a été parachuté sur la Normandie lors du débarquement du Jour J. Il est ensuite entré en Hollande en planeur pendant l'Opération Market Garden. En décembre 1944, quand l'armée allemande a lancé son offensive surprise, le Général Maxwell D. Taylor, commandant la 101e Division aéroportée, participait à une réunion du commandement aux États-Unis.

    3. Bataille des Ardennes

    Le Square McAuliffe à BastogneEn l'absence de Taylor, le commandement actif de la 101e Division et des troupes attachées revint à McAuliffe. À Bastogne, les troupes allemandes, supérieures en nombre, faisaient le siège de la 101e Division. Le Général Heinrich Freiherr von Lüttwitz demanda rapidement la reddition des Américains. McAuliffe renvoya à Lüttwitz sa fameuse réplique "Nuts!". La 101e Division parvint à repousser les assauts allemands jusqu'à l'arrivée des renforts de la 4e Division d'Infanterie.

     

             Pour ses faits de guerre à Bastogne, McAuliffe fut récompensé de la Distinguished Service Cross, remise par le Général Patton le 30 décembre 1944, suivie plus tard par la Distinguished Service Medal.

    4. Après-guerre

             Après la Bataille des Ardennes, McAuliffe reçut le commandement de sa division, la 103e Division d'Infanterie de la 7e Armée américaine. Il commanda cette division du 15 janvier 1945 à juillet 1945.

     

              À la suite de la guerre, McAuliffe occupa plusieurs postes militaires, comme Chief Chemical Officer of the Army Chemical Corps. Il retourna en Europe comme Commandant de la 7e Armée américaine en 1953 et comme Commandant-en-Chef de l'Armée américaine en Europe en 1955. Il fut promu Général le 1er mars 1955.

    5. Retraite

     

             En 1956, McAuliffe se retira de l'Armée. Il travailla pour l'American Cyanamid Corporation entre 1956 et 1963. Chez American Cyanamid, il fut Vice-Président en charge du Personnel. Il lança un programme pour apprendre à ses employés comment maintenir le contact avec les politiciens locaux. La société exige toujours aujourd'hui que tous ses directeurs de succursale se présentent aux politiciens locaux. McAuliffe fut aussi Président de la Commission de la Défense civile de l'État de New York entre 1960 et 1963.


            Il vécut à Chevy Chase, dans le Maryland, jusqu'à sa mort le 11 août 1975, à l'âge de 78 ans. Il est enterré avec sa femme et ses enfants au Cimetière national d'Arlington, en Virginie.

    "Nuts" ou un ultimatum et sa réponse

     

    Le 22 décembre 1944, le Général Heinrich Freiherr von Lüttwitz envoya cet ultimatum au générl McAuliffe :

    "
    Au Commandant américain de la ville assiégée de Bastogne.

    L'issue de la guerre est en train de changer. Cette fois-ci, les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne ont été encerclées par des unités allemandes mieux armées. Un nombre supérieur d'unité allemandes ont traversé l'Our près d'Ortheuville, ont pris Marche et atteint Saint-Hubert en traversant Hompre, Sibret et Tillet. Libramont est aux mains des troupes allemandes.

    Il existe une seule possibilité de sauver les troupes américaines assiégées de l'annihilation totale : c'est la reddition honorable de la ville assiégée. Une durée de deux heures sera accordée à partir de la remise de cette note, pour vous laisser quelques instants de réflexions.

    Si cette proposition devait être rejetée, un Corps d'Artillerie allemand et six bataillons lourds A.A. se tiennent prêts à annihiler les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne. L'ordre de tirer sera donné immédiatement après ce délai de deux heures.

    Toutes ces pertes civiles sévères causées par les tirs d'artillerie ne correspondraient pas avec l'humanité américaine bien connue.

    Le Commandant allemand."


         D'après différents récits, quand McAuliffe fut informé de la demande de reddition allemande, il dit "Aw, nuts!" (Oh, des clous !). En cherchant à écrire une réponse officielle, le Lieutenant-colonel Kinnard suggéra que cette première remarque résumait bien la situation. Les autres marquèrent leur accord.

          La réponse officielle tint donc en ces mots :

    "Au Commandant allemand,

    NUTS!

    Le Commandant américain."


         Ce message fut tapé et remis par le Colonel Harper et le Major Jones à la délégation allemande. Harper devait expliquer le sens de cet unique mot aux Allemands.

     

                           
     

     


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  • George S. Patton

      

            George Smith Patton naquit le 11 novembre 1885 en Californie. Fils d'une famille aisée et petit-fils d'un officier général confédéré lors de la Guerre de Sécession, Patton suivit un enseignement, dispensé par ses parents, fondé sur la littérature classique, la mythologie, l'histoire ainsi que la morale chrétienne. Il parlait l'anglais et le français et lisait les œuvres classiques grecques et latines dans le texte (notamment Thucydide et Jules César). Il était un fin connaisseur de l'histoire de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis, un brillant historien militaire et un génial tacticien.


            C'est seulement en 1897 que Patton intégra le cycle scolaire « classique », sans savoir ni lire ni écrire mais avec un physique d'athlète.

     

            Comme George Marshall, Patton étudia à l'Institut militaire de Virginie (Virginia Military Institute) puis il intégra l'Académie militaire de West Point dont il sortit diplômé en 1909 en tant qu'officier de cavalerie (sous-lieutenant).


                 Bon athlète, Patton participa, avec l'accord de l'État-major, aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912. Il termina cinquième du pentathlon. C'est également en 1912 qu'il rédigea en France, durant son voyage de noces, un mémoire sur les tactiques militaires les plus adaptées au bocage normand. Patton était un homme issu d'une famille très riche et il épousa la fille d'un magnat du textile, Beatrice Banning Ayer, dont la fortune dépassait la sienne, ce qui leur permit de vivre sans soucis matériels. George Patton n'avait pas besoin de sa solde pour vivre, mais il avait besoin de l'armée pour exprimer ce qu'il était dans l'âme : un soldat.

               En 1913 il fut affecté à Fort Riley et Fort Bliss sous les ordres du déjà célèbre général Pershing qui le prit sous son aile. Sous les ordres de ce dernier, Patton participa en 1916 au Mexique, à des raids contre Pancho Villa. Il livra même un duel au pistolet contre l'un des chefs d'état-major de Villa, qui y perdit la vie.

     

             Lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis, le général Pershing promut Patton au grade de capitaine. Désirant exercer un commandement de combat, Pershing lui confie le commandement du nouveau Corps blindé américain (US Tank Corps).

     

             Il est d'abord observateur lors de la bataille de Cambrai où pour la première fois les chars sont utilisés en nombre. Il organise la 1ère brigade de chars d'assaut et l'école américaine des blindés à Langres (en France). Promu major, puis lieutenant-colonel il est placé à la tête du Corps blindé américain de l'AEF qui était rattaché à la Première armée.

           

           Lors de la première opération de l'armée américaine sur le sol français, il reçut la charge de commander la contre-offensive de Saint-Mihiel en septembre 1918, après laquelle il obtiendra le grade provisoire de colonel.


            Blessé lors de l'offensive Meuse-Argonne, il fut décoré de la Distinguished Service Cross et de la Distinguished Service Medal. Pour sa blessure au combat, il a reçu le Purple Heart.

           L'entre-deux-guerres permettra à Patton de valider en 1924 le diplôme de la Command and General Staff School et, en 1932, celui de l'Army War College. Il fit la connaissance d'Omar Bradley qu'il retrouvera plus tard en Europe. Il écrivit des articles sur les tactiques des chars des forces blindées, suggérant de nouvelles méthodes pour utiliser ces armes. Cette longue période lui permet aussi de publier sur le jeu de bridge après y avoir souvent joué avec Eisenhower. La plupart des finales fédérales de bridge-contrat disputées en France en ce début de IIIe millénaire suivent son mouvement Patton.

              En 1938, Patton reçut l'ordre de rejoindre le général George Marshall afin d'intégrer son État-major. En juillet 1940, Patton prit les commandes d'une brigade de la Deuxième Division blindée à Fort Benning et alla même jusqu'à payer avec ses propres deniers des pièces détachées pour ses chars. Moins d'une année plus tard, il fut nommé au grade de général de brigade et prit la responsabilité de la division.

              En 1941, alors que les États-Unis déclaraient la guerre au Japon suite à l'attaque de Pearl Harbor, « le Vieux sang et tripes » ou « Old blood and guts » (surnom donné par ses hommes) obtint le grade de général de division.


    1. L'Afrique du Nord

            En 1942, les alliés préparèrent l'opération Torch, qui prévoyait un débarquement en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).

            

           Patton, nommé pour prendre le commandement des troupes terrestres destinées à débarquer au Maroc fut très critiqué par les Britanniques. Ceux-ci lui reprochaient son manque de rigueur. Ils peinaient à comprendre un général qui portait deux Colts à crosses en ivoire au ceinturon... Heureusement, Eisenhower, général en chef des forces alliées en Europe soutenait son turbulent subordonné. Un officier qui prenait soin de ses hommes car Patton avait organisé un réseau de renseignement sur leurs familles avec l'aide de son épouse.Ce qui lui permettait de les informer sur leurs vies et événements familiaux. Le 8 novembre 1942, le débarquement eut lieu. Après quelques combats, le Maroc français fut occupé et Patton joua alors un rôle diplomatique et militaire.

     

           De son côté, Rommel, chassé d'Égypte et de Libye par la VIIIe Armée britannique avait installé son Afrika Korps en Tunisie. Il ne cessait d'y recevoir des renforts, dont un bataillon de Panzerkampfwagen VI Tiger et la 10e Panzerdivision. Le « Renard du désert » donna une leçon aux troupes inexpérimentées du Deuxième corps lors de la bataille de Kasserine. Eisenhower nomme alors Patton pour rétablir la situation et remonter le moral des soldats. L'effet recherché ne se fit pas attendre puisque Patton, en coopération avec les troupes britanniques et françaises commandées par le général Montgomery, contre-attaqua à Gafsa. Il obtint quelques semaines plus tard la reddition des Allemands. Ces derniers perdirent 250 000 hommes au cours de cette campagne.

     

    2. La Sicile

             Après la campagne de Tunisie, les alliés étaient maîtres de l'Afrique du Nord. La reconquête de la Sicile aurait permis le contrôle total de la Méditerranée. Patton prit le commandement de la VIIe Armée US chargée de débarquer au sud de la Sicile en compagnie de la VIIIe armée britannique du général Montgomery : l'opération Husky était lancée. Une véritable course de vitesse s'engagea entre les deux armées alliées. Palerme puis Messine tombèrent entre les mains de Patton le 17 août, au nez et à la barbe des Tommies de Montgomery.

     
            Sa carrière faillit prendre fin en août 1943 quand il gifla et injuria deux soldats malades lors d'une visite d'un hôpital militaire. Patton crut que les soldats étaient des lâches réfugiés à l'arrière car ils n'avaient pas de blessures visibles (ils souffraient en fait de troubles psychologiques dus aux combats et aux bombardements). Cette affaire causa une certaine émotion aux États-Unis et Patton dut faire des excuses publiques. Il fut de même déchargé de son commandement de la VIIe Armée avant la poursuite de l'offensive en Italie. Il subit alors une mise en quarantaine à Malte puis en Grande-Bretagne et passa une année complète loin des champs de batailles.


    4. La Normandie

           Dans la période précédant l'invasion de la Normandie, Patton donna des entretiens en tant que commandant du Premier Groupe d'armée (fictif) américain afin de faire croire au débarquement en France par le Pas-de-Calais. Cela faisait partie de la campagne de désinformation alliée : l'opération Fortitude. Les Allemands considérant Patton comme le meilleur général allié, leur croyance dans un débarquement dans le Pas-de-Calais se vit renforçée.

          

           Après l'invasion normande, Patton fut placé à la tête de la 3e armée américaine, à l'aile droite des forces alliées, sous les ordres d'Omar Bradley, l'un de ses bras droits en Afrique du Nord. Il mena cette armée durant l'opération Cobra dont le but était de percer le front allemand dans le Cotentin. Patton participa à cette percée, prenant Avranches et pénétrant en Bretagne, avant de se déplacer du Sud vers l'Est, en prenant à revers plusieurs centaines de milliers de soldats allemands dans la poche de Falaise. Patton employa la propre tactique de l'attaque-éclair allemande, en parcourant près de 1 000 km en seulement deux semaines. Avec le recul, les historiens pensent que Patton a été l'un des premiers stratèges à envisager la Blitzkrieg dès les années 1930. Or c'est en Normandie, entre Avranches et Argentan que le général américain l'appliqua le mieux.
     

           L'offensive de Patton s'arrêta le 1er septembre 1944 sur la Meuse à l'extérieur de Metz, car son armée était simplement à court d'essence. Le temps de réapprovisionner, les Allemands eurent le temps de fortifier leurs positions de Metz. En octobre et novembre, la 3e armée mena des combats difficiles dans les Vosges.

     

    5. L'offensive des Ardennes

            Le 16 décembre 1944, l'armée allemande jeta 29 divisions (environ 600 000 hommes) dans une contre-attaque à travers les Ardennes, pour tenter de couper les armées alliées, de prendre le port d'Anvers et progresser vers la Meuse. Patton dirigea sa 3e armée depuis l'Alsace vers Bastogne, pour délivrer la 101e division aéroportée, encerclée par les Allemands.
     

            En février, les Allemands étaient de nouveau en pleine retraite et Patton fit mouvement dans le bassin de la Sarre. Il projetait de prendre Prague et la Tchécoslovaquie, quand le Général Eisenhower lui donna l'ordre de stopper tous mouvements des forces américaines, à la grande fureur de Patton.

    6. L'après-guerre

           En octobre 1945, le général Patton assuma le contrôle de la 15e Armée, une armée de papier, en Allemagne occupée. Ce nouveau commandement est en réalité une sanction suite à ses critiques vis à vis de la dénazification et sa volonté de déclarer la guerre à l'Union soviétique qu'il présenta comme le futur adversaire des États-Unis. Eisenhower, qui couvre plus ou moins régulièrement ses déclarations, lui retire le commandement de la 3e Armée et son poste de gouverneur militaire de Bavière.

           Il mourut à Heidelberg, à la suite d'un accident de voiture, le 21 décembre 1945.

          Toutefois, un film de John Hough de 1978, The Brass Target (en français : "La Cible étoilée") présenta sa mort comme l'aboutissement d'un complot. Patton y est abattu par un tireur d'élite, sa voiture étant heurtée volontairement par un camion.

           Il est enterré au cimetière américain de Hamm, au Grand-Duché de Luxembourg, au milieu des hommes de sa 3e armée.


    Anecdotes

           George Patton dissimulait une grande sensibilité, sous des dehors bourrus et un langage de charretier. Il était très soucieux du sort de ses hommes et justifiait sa façon de faire la guerre, qui privilégiait le choc et la vitesse, en disant qu'elle permettait d'économiser le sang. Un de ses hobbies était d'écrire des poèmes. Il croyait en la réincarnation et était persuadé d'avoir été au cours d'une de ses vies antérieures un général de Napoléon.

           Il est dit qu'il perdit la vie lors d'un accident de la route. A la lumières de nouveaux éléments, Patton aurait été la victimes des services secrets (OSS) de sa propre patrie: En effet, il voulait révéler devant le sénat la présence de plusieurs milliers de troupes américaines dans les goulags soviétiques, et exiger une réaction Américaine. (Alex Jones - SYndicated Press member)

     
     

    Citations

    Patton a dit après la guerre : "Nous nous sommes trompés d'adversaires !"

    "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face le fasse pour le sien"

     

     



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  • Bernard Montgomery

      

               Le maréchal (Field Marshal) Sir Bernard Law "Monty" Montgomery, 1er vicomte Montgomery d'El Alamein (17 novembre 1887 à Londres - 24 mars 1976, KG, GCB, DSO) était un officier militaire britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Il est surnommé « Monty ». Il a reçu les décorations suivantes : Chevalier de l'Ordre de la Jarretière (KG-3/12/1946), Chevalier Grand' Croix de l'Ordre du Bain (GCB-14/06/1945), Compagnon du Distinguished Service Order (DSO-1/12/1914), Médaille militaire française au titre de la guerre 39-45 (1958), Grand’ Croix de la Légion d'honneur (05/1945), croix de guerre 14-18 française avec palme (1919), Army Distinguished Service Medal (Etats-Unis-1947), Commandeur en Chef de la Légion du Mérite (Etats-Unis-1943), Ordre de la Victoire (URSS-1945), Ordre de Souvarov de 1ère classe (URSS-1947), Grand Officier de l’Ordre de Léopold II avec palme (Belgique-1947), Croix de guerre 1940 avec palme (Belgique-1947), Grand Commandeur de l’Ordre du roi George 1er (Grèce-1944), Grand Croix de l’Ordre du Lion Blanc pour la Victoire (Tchécoslovaquie-1947), Etoile d’Or de la Victoire (Tchécoslovaquie-1947), Croix de guerre 1939 (Tchécoslovaquie-1947), Grand Croix de l’Ordre du Lion (Hollande-1947), Grand Croix de l’Ordre Royal de St-Olaf (Norvège-1951), Grand Cordon du Sceau de Salomon (Ethiopie-1949), Virtuti Military de 5ème classe (Pologne- 1944). Il a reçu six citations pendant la Grande guerre (17/02/1915, 04/01/1917, 11/12/1917, 20/05/1918, 20/12/1918 et 05/07/1919). Il a reçu quatre citations pendant la Seconde guerre mondiale (15/09/1939, 11/11/1942, 24/06/1943, et  13/01/1944).

    1. Jeunesse

             Montgomery est né à Kennington à Londres en 1887. Il était le 4e enfant d'une famille anglo-irlandaise de 9 enfants. Son père, le révérend Henry Montgomery était un prêtre anglican. Sa famille déménagea de Moville dans le comté de Donegal près de Derry en Irlande du nord pour s'installer à New Park. Montgomery se considérait lui-même comme un natif d'Irlande et du comté de Donegal [1]. En 1889, la famille Montgomery suivit le père à l'étranger lors de sa nomination comme évêque de Tasmanie. Son père était un homme doux mais peu présent à la maison à cause de ses obligations professionnelles.

            Mme Montgomery battait ses enfants et gérait les économies familiales d'une main de maître. Montgomery dit plus tard qu'il eut une enfance malheureuse avec des nombreux conflits avec sa mère. Il devint rapidement le « mouton noir » de la famille.

    7. Avancée sur le Rhin


                  La présence croissante des troupes américaines sur le théâtre européen (2 divisions sur 5 le jour du débarquement, 72 sur 85 en 1945) rendait politiquement impossible une gestion exclusivement britannique du commandement des forces terrestres. À la fin des opérations en Normandie, le général Eisenhower prit lui-même en charge le commandement des forces terrestres en même temps que le rôle de commandant suprême. Montgomery de son côté poursuivit le commandement du 21e groupe d'armée qui comprenait désormais principalement des Britanniques et des Canadiens. Le général n'accepta que difficilement ce changement de situation, même si cette décision était antérieure au débarquement. Churchill avait en quelque sorte dédommagé Montgomery en le nommant maréchal.


                Après la destruction d'Arnhem et l'évacuation de la population, les civils hollandais durent subir le terrible hiver qui suivit. Bien que l'opération Market Garden fut un désastre et un effroyable gaspillage d'hommes, Montgomery refusera toujours de le reconnaître. Il dira même de cette opération qu'elle était à 90% une réussite.


              Lorsque l'attaque surprise dans les Ardennes débuta le 16 décembre 1944 avec la bataille des Ardennes, le front du 12e groupe de l'armée américaine fut scindé. La première armée américaine fut repoussée au nord des troupes allemandes. Le commandant du groupe, le général Omar Bradley se trouvait au Luxembourg au sud de la percée et le commandement de la première armée devint problématique. Montgomery était le commandant le plus proche du feu de l'action et le 20 décembre, Eisenhower (alors à Versailles) transféra d'urgence le commandement de la 1re armée américaine (menée par Courtney Hodges) et la 9e armée américaine (commandée par William Hood Simpson) à Montgomery. Bradley s'indigna de cette décision pour des raisons nationalistes.


             Montgomery profita de l'occasion et rendit visite aux commandants des différentes unités. Il mit en place un réseau de communication et attribua un rôle de réserve au 30e corps britannique. Les défenses américaines furent réorganisées au nord du front, et il ordonna l'évacuation de Saint-Vith. Le commandant allemand de la 5e armée de Panzers, Hasso von Manteuffel dit : « Les opérations de la 1ère armée américaine s'étaient concrétisées par une série d'actions individuelles. La contribution de Montgomery pour corriger la situation fut de transformer ces séries d'actions isolées en une bataille cohérente suivant un plan clair et bien défini. C'est son refus de s'engager dans des contre-attaques prématurées et itératives qui a permis aux Américains de regrouper leurs réserves et frustrer les Allemands dans leurs tentatives d'extension de la percée ».


            Eisenhower avait demandé à Montgomery de lancer l'offensive le 1er janvier afin de rencontrer l'armée de Patton en provenance du sud et de piéger les Allemands. Mais Montgomery refusa de lancer l'infanterie, qu'il considérait comme insuffisamment entraînée, dans une tempête de neige et une zone qui lui paraissait peu intéressante du point de vue stratégique. Il ne lança pas l'attaque avant le 3 janvier, date à laquelle les troupes allemandes avaient déjà réussi à s'échapper. Une majeure partie des militaires américains pensaient qu'il aurait mieux fait d'envoyer les troupes mais tout le monde savait que le maréchal exécrait les offensives irréfléchies. Après la bataille, la 1re armée américaine retourna dans le 12e groupe de l'armée. Quant à 9e armée américaine, elle resta dans le 21e groupe de Montgomery jusqu'à ce qu'elle traverse le Rhin.

     

    Son groupe avança jusqu'au Rhin avec les opérations Veritable et Grenade en février 1945. Après l'opération Plunder (la traversée du Rhin) soigneusement menée le 24 mars et l'encerclement du groupe B de l'armée allemande dans la Ruhr, le rôle de Montgomery consistait à assurer le flanc de l'avancée américaine. Cette vision fut retravaillée pour devancer les troupes soviétiques qui se dirigeaient vers le Danemark. Le 21e groupe reçut l'ordre d'occuper Hambourg et Rostock, empêchant ainsi l'Armée rouge de s'emparer de la péninsule danoise.

     

    Le 4 mai 1945, à Lünenburg, Montgomery reçut la délégation allemande apportant la capitulation officielle des forces du IIIe Reich en Allemagne du nord, au Danemark et en Hollande. L'évènement eut lieu dans une tente sans aucune cérémonie particulière.

    8. Après-guerre et fin de vie

                  Après le conflit mondial en 1946, Montgomery reçut le titre de Vicomte Montgomery of Alamein. Il fut chef de l'état-major général impérial de 1946 à 1948 mais cette fonction ne lui convenait pas puisqu'elle était politisée. Montgomery continua à entretenir des liens avec le régiment royal, et fut élevé au rang honorifique de colonel du régiment en 1947. Sa mère mourut en 1949 mais Montgomery ne se rendit pas à son enterrement car il était « trop occupé ».


                  Nommé commandant suprême ou président du comité de l'union des commandants en chef occidentaux, il fut un inspecteur-général efficace et mit en place des exercices utiles mais fut dépassé par la dimension politique de ce mandat. Montgomery devint adjoint au commandant suprême des forces atlantiques en Europe de 1951 à 1958, une fonction qu'il assura aux côtés d'Eisenhower et qui permit de mettre en place l'OTAN. Il prit sa retraite en 1958.


                   Entre 1951 et 1966, Montgomery fut président du rectorat de l'école St John à Leatherhead, Surrey. En 1953, le Hamilton Board of Education à Hamilton au Canada écrivit au maréchal Montgomery pour lui demander la permission de nommer une nouvelle école à l'est de ville en son honneur. Le projet de la Viscount Montgomery Elementary se présentait comme l'école la plus moderne de l'Amérique du Nord lorsque la première pierre fut posée le 14 mars 1951.

      

    L'école fut inaugurée le 18 avril 1953, avec Montgomery dans le public de 10 000 personnes. Il déclara lors de son discours : « Gardez Bien », faisant référence au motto du blason de sa famille. Montgomery disait de cet établissement qu'il était son « école bien-aimée » et lui rendit visite à 5 occasions, la dernière fois en 1960. Lors de sa dernière apparition, Montgomery dit aux étudiants : « Faisons de la Viscount Montgomery School la meilleure d'Hamilton, la meilleure en Ontario, la meilleure du Canada. Je ne m'associe pas avec quelque chose qui n'est pas bon. Il ne tient qu'à vous de voir tout ce qui est bien dans cette école. Il ne tient qu'aux étudiants d'être non seulement les meilleurs à l'école mais également de par leur comportement en dehors de la Viscount. L'éducation n'est pas seulement une chose qui va vous permettre de passer vos examens et vous faire décrocher un travail, mais également de développer votre cerveau pour qu'il puisse vous apprendre à rassembler les faits et à réaliser des choses. »
                   Avant sa retraite, les opinions franches de Montgomery sur certains sujets, comme les races, étaient souvent officiellement censurées. Après s'être retiré des affaires militaires, ces déclarations devinrent publiques, ce qui affecta sa réputation.

      

    Ses mémoires furent jugées arrogantes et ne servant qu'à assoir sa personnalité et ses actes. Il critiqua de nombreux compagnons qu'il avait côtoyé durant la guerre selon des termes très durs, y compris Eisenhower qu'il accusa entre autres d'avoir prolongé la guerre d'une année en raison de son incompétence. Ces accusations mirent un terme à leur amitié. Montgomery applaudit également l'apartheid et le régime de Mao Zedong. Il plaida contre la légalisation de l'homosexualité au Royaume-Uni, avançant que le Sexual Offences Act de 1967 était une « charte pour la bougrerie » et que « ce genre de chose était peut-être tolérée en France, mais nous sommes Britanniques, Dieu merci ! ».

     

                    Peut-être en partie à cause des scandales, Montgomery ne fut jamais anobli « earldom » (contrairement à ses contemporains comme Harold Alexander, Louis Mountbatten et Archibald Wavell). Une tâche officielle qu'il voulait absolument honorer durant ses dernières années fut celle du port du Sword of State (littéralement « l'épée de l'état ») pendant l'ouverture du parlement. Arrivant à un âge avancé, certains se demandaient s'il était réellement capable de rester debout durant de longues périodes avec une arme aussi lourde. Ces craintes furent confirmées lorsqu'il s'évanouit durant la cérémonie en 1968. Il cessa définitivement ses activités publiques à la suite de cet incident.

     
                 La presse britannique avait trouvé en Montgomery un sujet idéal. Les journalistes photographiaient l'ancien maréchal en train de toucher sa pension au bureau local de la sécurité sociale. En raison de sa notoriété, beaucoup pensaient que Montgomery était à l'abri du besoin et qu'il dilapidait l'argent public. En fait, Montgomery avait toujours été un homme modeste et il fut blessé que l'opinion publique ne le juge pas comme tel.

     

    Son domicile fut aussi cambriolé. Malgré son apparition à la télévision pour demander le retour de ses biens, essentiellement de valeur sentimentale, ces objets ne furent jamais retrouvés.

     

    Il est mort en 1976 à son domicile d'Alton dans l'Hampshire et fut enterré au cimetière de Holy Cross à Binsted après des funérailles nationales à la chapelle Saint-George de Windsor.


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